Microsoft compte combattre le piratage informatique. La révélation a été faite hier lors d’un point de presse tenu par son nouveau représentant en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce dernier, qui a pris fonction en août dernier, informe que l’écrasante majorité des logiciels mis en circulation au Sénégal sont frappés du sceau de l’illégalité.
Au cours de la rencontre avec la presse hier, Ibrahima Youssry, Dg de Microsoft pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a manifesté son inquiétude par rapport au taux de piratage des logiciels installés dans les micro-ordinateurs. Selon lui, 85 % des logiciels en circulation au Sénégal sont piratés. Face à cette situation, du reste très inquiétante, plusieurs solutions sont envisagées par Microsoft, affirme Samba Guissé, un des responsables de la boîte. Une mesure d’urgence s’impose, selon eux, et ce, d’autant plus que de grands éditeurs de logiciels avaient, récemment, fait état d’une menace pour l’industrie informatique. Car, des chiffres variant entre 40 et 45 milliards de dollars sont brandis comme étant le manque à gagner. Pour M. Guissé, Microsoft Sénégal avait déjà commencé à «bander les muscles» pour s’ériger en sentinelles contre ce fléau, depuis plus d’un an maintenant avec la rencontre avec ses partenaires. L’objectif étant de dérouler un vaste programme anti-piratage.
Dans ce cadre, l’un des moyens de lutte contre le piratage à outrance des logiciels avait été de sensibiliser les revendeurs qui pullulent aujourd’hui dans le pays. Et depuis, sourit M Guissé, ils parviennent tant bien que mal à juguler le phénomène. «Nous avons mis en place un arsenal de mesures dissuasives qui consiste à passer à trois étapes avant d’en arriver à une procédure judiciaire», souligne M. Guissé. Qui se réjouit néanmoins du fait que plusieurs fautifs, dès qu’ils sont pris et «verbalisés» à la première étape, laissent tomber. Mais toujours est-il qu’il faut encore sensibiliser les acteurs et imprégner davantage l’Etat qui «a fait des efforts» dans ce sens.
Pour Ibrahima Youssry, des pays comme le Sénégal n’ont pas intérêt à ce que le système de piraterie des logiciels se développe, puisque le manque à gagner peut constituer un réel apport dans l’économie nationale.
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