L'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej), dirigée par Abdou Khafor Touré et chargée de la présélection de jeunes candidats à un travail à l'étranger, n’opérera plus seule. Hier, le ministre de la Jeunesse et de l'Emploi, Mamadou Lamine Keïta, a sorti un arrêté instituant une cellule chargée de la présélection afin de «pallier un déficit de transparence dans la gestion».
L’Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej) dirigée par Abdou Khafor Touré ne gérera plus seule la présélection des jeunes candidats à un travail à l'étranger. Le ministre Mamadou Lamine Keïta a sorti un arrêté pour créer une cellule chargée de la présélection des jeunes candidats à un travail à l'étranger. Le principal motif qui a poussé le ministre de la Jeunesse et de l'Emploi à sortir cet arrêté, c'est «surtout le déficit de transparence noté dans la présélection de jeunes candidats». Ainsi, pour «une assurance totale, démocratique dans l'accès à la présélection», le ministre a jugé nécessaire de mettre en place cette cellule qui «va élaborer un manuel qui définirait des modalités et des critères objectifs de présélection opposables à tous les candidats sur l'ensemble du territoire national». Cette cellule, toujours selon l'arrêté du ministre, «serait ainsi composée d'un coordonnateur désigné parmi les fonctionnaires de la hiérarchie A1 et d'autres membres. Il s'agit notamment du Directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej), du directeur de l'Emploi, le directeur de la Jeunesse et de la Vie associative et l'administrateur du Service civique national, entre autres».
Toujours dans le cadre de ce déficit de transparence, des sources dénoncent le fait que des amis et le propre frère du Directeur général de l'Anej, Khafor Touré, aient bénéficié des faveurs de ce dernier pour voyager en Espagne. M. Touré que nous avons joint au téléphone a déclaré qu'il ne répondrait pas à cette accusation. Mais il a tenu à apporter quelques précisions : «L'Anej n'a aucune responsabilité par rapport à ce dossier (ndlr : présélection des candidats au voyage), le point focal c'est la Direction de l'emploi». Maintenant, pour les critères de présélection, il précise que c'est le gouvernement du Sénégal qui organise : «Dans cette présélection, quand on reçoit une offre, les 2/3 sont gérés par la commission de gestion des rapatriés. Le 1/3 restant est géré par la Direction de l'emploi et l'Anej». Khafor Touré ajoute qu'il a été le premier, au temps de Aliou Sow et de l'actuel ministre Mamadou Lamine Keïta, à proposer une commission pour la fluidité de l'information, mais aussi pour avoir un interlocuteur unique.
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