SUITE AU INFORMATIONS FAISANT ÉTAT DE SON TABASSAGE PAR DES ÉLÉMENTS ARMÉS : Le Khalife général de Boudouk dément et accuse ses demi-frères

Suite aux informations livrées par la presse, faisant état de son tabassage par des éléments supposés appartenir au Mfdc, le khalife général de Boudouk, un foyer religieux dans la région de Sédhiou, situé sur la frontière entre le Sénégal et la Gambie, a rencontré la presse pour démentir de telles informations.  El Hadj Ismaïla Diop qui reconnaît cependant avoir reçu la visite de personnes armées se réclamant du Mfdc, accuse ses demi-frères d'avoir mené une campagne d'intoxication visant à ternir sa réputation d'homme religieux.

El hadj Ismaila Diop, fils d'El hadj Mamadou Diop fondateur du foyer religieux de Boudouk, une localité de Sédhiou, située sur la frontière entre le Sénégal et la Gambie, se dit très surpris des informations parues dans la presse faisant état  d'individus armées qui ont fait irruption dans sa villa.  

Selon ces mêmes informations, cette bande armée lui aurait soutiré une somme de 40000 francs Cfa en plus de ses deux  téléphones portables avant de l'avoir tabassé à mort. Rencontrant la presse dans son village, le khalife général de Boudouk nie avoir été violenté.  

Il considère cela comme une opération d'intoxication entretenue par ses demi-frères. Revenant sur ce qui s'est réellement passé à Boudouk le vendredi dernier, El hadj Ismaila Diop a affirmé avoir reçu, vers 19 heures, trois individus armés venus à bord de deux véhicules 4X4 double cabine.  

Selon lui, c'est en pleine discussion avec ses proches dans sa chambre de réception que les deux individus se sont introduits pour se présenter comme des combattants du MFDC. Il précise cependant que ces derniers lui ont demandé de l'argent pour acheter du gasoil, mais il se trouvait qu'il n'avait par-devers lui aucun sou. C'est ainsi qu'il a saisi une de ses épouses qui avait gardé avec elle 40 000 F qu'il leur a remis.  

Aussi, le chef religieux ajoute que ces deux individus ont exigé qu'il leur remette ses deux portables ; parce qu'ils craignent qu'il n'appelle les forces de sécurité juste après leur départ.  Mais, soutient le marabout : « Ces individus armés n'ont violenté personne. Jusqu'à leur retrait, certains membres de ma famille n'étaient même pas informés, d'ailleurs l'un d'entre les assaillants a voulu emporter le poste téléviseur qui était devant le portail de la maison, mais les deux autres s'y sont opposés ». 

Toutefois, le chef religieux de Boudouk déplore l'attitude de ses demi-frères qui, dit-il, ont vite fait de saisir la presse, pour annoncer de fausses informations dans le but de détruire sa réputation d'homme religieux. Sur ce point, il pense que l'adversité qui existe entre ses frères est à l'origine de cette situation.  

Selon lui, cette adversité est due au fait que son frère El hadj Lamine Diop se réclame aujourd'hui khalife général de Boudouk, ce qu'il conteste car, selon lui, aucune recommandation allant dans le sens d'une quelconque succession n'a été faite par leur défunt de père El hadj Mamadou Diop, fondateur de la sainte localité.  

Il reconnaît également que la bande armée a pillé toutes les boutiques du village et emporté une importante somme d'argent estimée à près de quatre millions de nos francs. Les assaillants ont aussi visité le village de Djinani situé à près d'un kilomètre de Boudouk et saisi la moto de l'infirmier et emporté tous les médicaments de la pharmacie du poste de santé.

 
Lamine BA (Correspondant à Sédhiou)