AFFAIRE DU DETOURNEMENT DE MINEURE : MATHIOU CRAQUE À LA CAVE

Le juge a bien raison de décréter lundi 23 juin, une audience à huis clos pour le procès de la bande à Ismael Fall alias Mathiou devant la barre des flagrants délits. En attendant le procès Mathiou qui a débarqué, hier, au tribunal de Dakar a versé de chaudes larmes à la cave du Bloc des Madeleines devant son conseil Me Mbaye Jacques Ndiaye.

Destruction ancienne de l’hymen. C’est ce que révèle le médecin qui a eu à diagnostiquer la petite fille O.Kh.M. Celle qui est à l’origine de l’incarcération de Wissam Kassab, Bassirou Fall, Amadou Danga Sabaly et Ismael Fall alias Mathiou. Ce dernier a craqué, hier, à la cave du Bloc des Madeleines. Lorsqu’il a perçu son avocat Me Mbaye Jacques Ndiaye, il a lâché ces mots avec une voix grelottante : « Maître, je suis mouillé dans une affaire à laquelle je n’ai rien à voir. Je suis une victime. Je te le jure. Je n’ai jamais couché avec cette fille. Mais, je me rappelle un jour ; mon jumeau m’a appelé au téléphone pour me dire qu’il est en compagnie d’une fille qui aimerait me voir. Car, elle fait partie de mes fans. Et quand je suis arrivé sur les lieux, je l’ ai salué. Après, on a sympathisé durant presque 45 minutes. C’est par la suite que je suis reparti. Ca s’arrête là, Maître ». En revanche, des proches de Wissam Kassam, employé du restaurant « Caesars » soutiennent que O.Kh.M n’est pas une inconnue du restaurant. « Elle était la petite amie de Wissam Kassam depuis bientôt six mois ». Toutefois, devant la qualité des parties civiles, le juge a préféré tenir une audience à huis clos. Du côté de la défense, les choses se compliquent. Du fait que les filles sont mineures. Et en l’espèce, le consentement ne peut pas être retenu. Car, si l’on se référe aux textes, une mineure ne peut pas consentir. Même si le délit de viol est écarté d’office, du fait que les filles percevaient de l’argent après chaque rapport sexuel. Mais, le chef de prévention de détournement de mineure est visé contre les incarcérés. Ce qui peut leur valoir un séjour de 2 voire 5 ans de prison. Seulement, la liste des personnes qui fréquentent les jeunes filles n’est pas exhaustive. D’ailleurs, elles ont eu à citer des personnalités des milieux de la politique, de la jet-set…qui ont eu à les draguer. Et comme on ne peut pas interdire à un justiciable de citer de nom devant la barre pour se défendre, le magistrat a préféré faire une audience à huis clos. D’autant plus qu’elles(les parties civiles) sont mineures.