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L’accès à l’information est au cœur d’un séminaire organisé par le Forum civil depuis hier. L’objectif de cette rencontre étant de participer au projet de texte régissant l’accès à l’information au Sénégal. « Le droit à l’information est un droit fondamental », lit-on au tout début du projet fait sous l’égide du Forum civil.
Et pour Amadou Kanouté, chargé de mission de l’Article 19, l’information est l’oxygène de la démocratie. Ce que semble ne pas comprendre de nombreux pays africains. Car, selon M. Kanouté, seuls 14 pays de l’Afrique sur 53 ont une législation sur l’accès du public à l’information. Une volonté réelle de ne pas donner l’information aux médiats qui en ont grandement besoin.
Mais, si ce projet aboutit, « la transparence fera loi, le secret, l’exception », laisse entendre Matar Sall, enseignant à l’Ucad. Et certainement le recel de documents administratifs considérés comme une infraction punie par la loi, sera un vieux souvenir de journaliste.
Cette infraction est d’ailleurs battue en brèche par Bouna Manel Fall, enseignant au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti). A l’en croire, il n’est nulle part écrit dans le code pénal que le recel est une infraction. C’est le receleur qui est plutôt évoqué, précise-t-il.
Le Magistrat Mouhamadou Bamba Niang s’est penché sur « l’accès à l’information, code pénal et code de procédure pénale ». Pour mieux faire voir le problème, Diatou Cissé, Secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication(Synpics) a évoqué dans son intervention l’urgence de l’information.
« Le journaliste qui travaille sur l’information ne peut pas être mis au même pied que le citoyen lambda qui en aurait besoin. Surtout quand il s’agit de l’accès à une information surtout urgente », a-t-elle suggéré.
L’accès à l’information et les lois sur la société de l’information et sur les archives et documents administratifs, a été traité par le Docteur Lô conseiller juridique de l’Agence de l’informatique de l’État.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Pape Atoumane Diaw, directeur de la Communication. Il a estimé que ce projet, est un processus qui complète un travail déjà enclenché par son ministère de tutelle et les acteurs de la presse.
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