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A la barre du tribunal, le père, le frère et la sœur de la partie civile ont tous attesté que le courtier a bien remis 5 millions de francs CFA au propriétaire du terrain, qui également a bel et bien signé une décharge attestant la vente de la parcelle litigieuse, sise à Tivaouane-peul, à la sortie de Dakar.
Le plaignant a déclaré n’avoir reçu que 350.000 francs CFA et un véhicule de marque Mercedes, d’une valeur de 4,500 millions francs CFA. Selon lui, c’est après avoir pris possession de la voiture qu’il a ensuite revendu au substitut du procureur que les problèmes ont commencé.
La partie civile a également déclaré que ce n’est que lorsque le substitut du procureur a voulu procéder à la mutation de la voiture au service des mines, qu’on lui a fait savoir que le véhicule n’était pas en règle et que sa plaque d’immatriculation était fausse.
Sur cette base, la partie civile a porté plainte contre le courtier. Mais à la barre du tribunal, il a n’a pu démontrer qu’il avait bien reçu la voiture et 350.000 francs CFA, en lieu et place des 5 millions de francs CFA qu’il aurait encaissés après la vente de la parcelle.
Le seul argument qu’il servi au tribunal, c’est qu’il est illettré, ne sait ni lire, ni écrire. Il a dit que c’est le courtier qui a mentionné sur l’attestation les 5 millions de francs CFA en question, sans mentionner la voiture Mercedes et les 350.000 francs CFA.
Les déclarations du prévenu ont été confortées par celles de la famille de la partie civile, dont le père de celui-ci.
Le tribunal des flagrants délits de Dakar, à l’issue de son délibéré, a relaxé purement et simplement le prévenu, avant de mettre les charges aux dépens.
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