XIBAR.NET (Dakar, 9 Aout 2009) - Au Sénégal, après les meurtriers, les délinquants sexuels sont, aussi, devenus odieux et crapuleux ; face à des forces de l’ordre dépassées et non-assistées.
Cette neuvième année de « règne » de Me Abdoulaye Wade a été marquée par un crime à la fois inédit et crapuleux : une brave femme a été découpée en sept morceaux ; comme pour les besoins d’un sacrifice. Quelques mois après, un violeur, logeant dans la populeuse commune de Pikine, a dépassé les limites sadiquement tracées par ceux de son espèce. Il est chauffeur de profession. Il s’appelle Massèye Sakho. Le 22 juillet dernier, vers 22 heures, il est allé trouvé chez-elle sa proie, Ngathie Guèye, qui tire ses faibles revenus de la vente quotidienne de « café-Touba ». Éduquée en milieu rural, la jeune femme, l’installe au-devant de la porte de la maison où elle habite. Lui aussi est du même quartier qu’elle. Il y a longtemps qu’il la désire. Mais, elle a toujours dit niet à ses propositions. Pourtant, elle a trente-six ans ; même si elle est de petite taille et toujours vierge. Lui a un physique de catcheur. Leur
entretien ne sera pas long. À peine installé, il dégainera une bombe asphyxiante et pulvérisera le contenu sur elle. Il la conduira dans la chambre où il loge. Il se dénude ; mais, quand il commence à la déshabiller, la pauvre femme commence à reprendre conscience. Comprenant les intentions de son ravisseur, telle une lionne, elle engagera la bataille. Cependant, vers trois heures du matin, il finira par la violer ; perçant, à moitié, l’hymen. La malheureuse, auquel un médecin a délivré un certificat médical d’incapacité temporaire de travail de trente jours, portera plainte le lendemain. Devant la barre, l’accusé a nié les faits qu’il avait reconnus devant les enquêteurs. Mais, le temps qu’il soit fixé sur son sort, le 14 de ce mois, il y a à s’inquiéter sur la nouveauté de son acte : attaquer une femme de 36 ans avec une bombe endormante, pour aller la violer à domicile. Ce ne sont plus les mineures qui tremblent ; les adultes sont également dans le viseur des déséquilibrés sexuels. L’un d’entre eux a osé se frotter, jeudi dernier, contre les fesses d’une dame ; jusqu’à éjaculer. Il avait pris le soin d’enfiler un préservatif. C’était au temple de Thémis, en pleine audience. Il a eu un disciple, du côté de Diourbel et dans le palais de justice de cette ville. Il y a à s’inquiéter ; car, les forces de l’ordre, chargées de traquer truands, tarés et tueurs, sont une goutte d’eau dans l’océan des délinquants. Il s’y ajoute qu’elles sont à peine armées : au maximum, une arme à feu ; si ce n’est une simple matraque. Il y a, également, qu’elles se meuvent dans un espace où les embouteillages sont la règle, et où bien des « citoyens » ne pensent qu’à sauver leurs peaux. Hélas, le combat de tous contre les délinquants, le seul efficace, ne semble pas être pour demain.
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