NETTALI - Invité à l’émission « Remue-ménage » de la Rfm, El Hadj Ibrahima Sall, philosophe, économiste et ancien ministre du Plan sous le régime socialiste a regretté « l’inertie » qui « caractérise le sénégalais depuis plusieurs décennies ».
« Le premier problème, a-t-il dit, c’est la régression du sénégalais », a en effet dit El Hadj Ibrahima Sall. « A commencer par les intellectuels », dira-t-il, dénonçant les « opérations personnelles » de survie développées par l’élite, préférant le salaire à la réforme : « nous avons tous trahis », dira-t-il.
Analysant la crise présente, El Hadj Ibrahima Sall parle d’ « économie du parasitisme », d’« économie d’intermédiation » , une « République de courtisans et de courtage ». Alors que la logique voudrait qu’on en revienne à la planification et l’analyse. « Depuis Senghor et Diouf, le Sénégal devait se réformer ». Il cite les Petites et Moyennes entreprises (Pme) qui selon lui, aurait recevoir des financements de 500 milliards pour relancer l’économie. « Le programme de réformes est aujourd’hui devenu capital », assène-t-il.
El Hadj Ibrahima Sall dénonce par ailleurs une gestion du « coup par coup » et « coup après coup » qui engendre « forcément des erreurs » et des conséquences sociales dramatiques. « Ces négligences ont un coût. Nos enfants, nos petits-fils, nos neveux vont prendre des pirogues parce que là ils se rendent, on s’est mobilisé pour donner un avenir meilleur à sa descendance ».
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