La situation est très grave dans la commune de Podor. Les dégâts foisonnent actuellement dans le collège de cette contrée du Fouta. Hier, seize filles de cet établissement sont tombées simultanément en hystérie. Certains individus pensent que ce sont des forces invisibles qui les ont possédées. Ces victimes criaient et roulaient par terre.
La peur s’était installée dans toute l’école. Les autres couraient dans tous les sens pour sauver leur peau. La panique était grande. Le principal du collège, Amadou Elimane Sy, a fait appel aux sapeurs pompiers de la compagnie de Podor qui se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont évacué les filles au Centre de Santé de Podor où elles étaient en observation durant toute la journée. Ce n’est que vers les coups de 19 heures qu’elles ont pu regagner leur domicile. Cette affaire a défrayé la chronique dans tout le département. Les commentaires allaient bon train et les populations des coins les plus reculés du département venaient aux nouvelles. En ville, on présage que ce phénomène n’est pas fortuit. Certains soutiennent que ce phénomène s'est produit pour appeler les filles à avoir plus de décence. Selon eux, c’est une révolte des « djinns » qui sont très remontés contre les filles dont la façon de s'habiller laisse à désirer. Bizarrement, les potaches étaient en train de préparer activement leur week-end culturel qui devait démarrer ce vendredi. À cause de cette affaire, ils ont reporté les festivités.
Mauvais sort ou pas, Podor est dans l’expectative. Les populations sont dans un désarroi total. Elles ne savent plus à quel saint se vouer. Les familles avaient exigé à ce qu’on leur « remette » leurs filles. Ce qui a été fait. Il faut signaler que le jeudi 6 mars dernier, ce même phénomène a été vécu à Podor. Ce jour-là, 17 filles étaient tombées en hystérie. Deux jours plus tard, c'est-à-dire le 8, les autorités religieuses et coutumières avaient organisé une journée de récital de Coran pour conjurer le mal qui frappe leur terroir. Sur ces seize filles, la plupart d’entre elles faisaient partie des victimes du 6 mars dernier internées au district sanitaire de Podor. Actuellement, les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
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