La Commission nationale de gestion et de suivi des offres d’emploi du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes déclare, dans un communiqué de presse daté du 27 mars, que 15 des 85 travailleuses Sénégalaises sélectionnées pour la cueillette de la fraise en Espagne, devraient être rapatriées hier, jeudi, à Dakar.
En effet, les recruteurs espagnols prévoyaient dans leur contrat, selon les autorités ministérielles, une phase test de 15 jours à l’issue de laquelle, ils devaient se déterminer sur les travailleuses qui donnent ou non satisfaction. C’est à la suite de cette opération que 85 des 550 qui avaient été sélectionnées, ont vu leur contrat rompu pour, « manque ou défaut de rendement », explique Abdoulaye Seck, Président de la Commission nationale de gestion et de suivi des offres d’emploi du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes. Pour ce qui est de la rupture de ces contrats l’Etat du Sénégal dégage sa responsabilité : « Les clauses du contrat sont respectées à ce niveau et aucunement la responsabilité directe de l’Etat du Sénégal n’est engagée dans ces manquements puisque la sélection définitive étant une prérogative des recruteurs espagnols », avancent les autorités ministérielles. Toutefois, elles sont « en train de suivre les derniers développements de cette affaire, l’Ambassadeur, le Consul et l’Ambassadeur d’Espagne à Dakar », rassure le Président de la Commission. Certaines des femmes qui ont vu leur contrat rompu avouent qu’elles n’ont jamais fait ce genre de travail ; qu’elles ont trouvé la tâche difficile, expliquent les autorités ministérielles.
Mais précisons que ce chiffre de 550 concerne les trois vols qui ont déjà rejoint l’Espagne, le quatrième et dernier vol a décollé hier soir à 21h05m et portera le nombre total de travailleuses ayant foulé le territoire espagnol, dans le cadre de la cueillette de la fraise, à 734 femmes. Et sur le total de ces postes de travail pourvus, il y a 10 cas de désistement, « liés le plus souvent à des raisons familiales ou à l’obtention d’un autre contrat de travail au niveau local », renseigne le communiqué.
Les autorités sénégalaises trouvent, pour un début, ce résultat satisfaisant puisqu’il n’y a que 10 % de recalées. « D’ailleurs à quelque chose malheur est bon, ces ruptures de contrat seront une sorte de signal fort pour les postulants. Ils prendront davantage conscience que pour conserver sa place, il faut travailler dur », soutient Abdoulaye Seck, le patron de la commission.
Par ailleurs, si l’on en croit ce dernier, d’autres recruteurs espagnols frappent à la porte. Cette fois-ci, dans les domaines de la pêche, mécanique, médecine (personnel d’appui pour les hôpitaux) etc. Même le Quatar se serait signalé. Pour ce qui est de la France, le dossier est en train d’être finalisé. « Nous allons d’abord terminer cette première phase (cueillette de la fraise) avant d’engager d’autres contrats et certainement dans les prochaines semaines », souligne Abdoulaye Seck.
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