Entré à la Dic à 15 heures passées, il en est ressorti à 22 heures 15, y retourne à 22 heures 29 pour signer le Pv, avant de rentrer chez lui. Là, il explique qu’il a été entendu sur les 440 milliards dont son parti a parlé lors d’un point de presse. Il leur a répondu que son parti a parlé de transfert et non de vol. La Dic lui a demandé de rester à sa disposition. Mais il leur a fait savoir qu’il a un rendez-vous le 13 avril à Paris. Si l’audition de M. Amath Dansokho avait pour but de l’amener à parler moins, comme le pense d’ailleurs M. Dansokho, c’est peine perdue. À peine sortie des locaux de la Division des investigations criminelles (Dic), le coordonnateur du Cadre permanent de concertation de l’opposition (Cpc) a tenu un point de presse dans la cour de son domicile sis à Mermoz. Le leader du parti de l’indépendance et du travail (Pit) est revenu sur les raisons pour lesquelles le commissaire Assane Ndoye l’a entendu hier pendant plus de six tours d’horloge. C’est à cause de cette fameuse histoire des 440 milliards, révélée par son parti lors d’un point de presse, et qui a valu à Ibrahima Sène, responsable du Pit un séjour à la maison d’arrêt et de correction de Reubeuss. Interrogé sur le titre du journal Walfadjri qui a fait état de 440 milliards, qui ont été « volés » des caisses de l’Etat du Sénégal, Dansokho a répondu avoir parlé du français.
Dans les propos tenus par son parti, il rappèle qu’il n’a jamais été question de vol, mais d’argent transféré dans des banques étrangères localisées au Liban et à Dubaï. Revenant sur cet argent, Dansokho souligne que ce n’est pas au Pit d’apporter des éclairages sur cet argent, mais c’est à l’Etat du Sénégal d’expliquer comment l’argent a été transféré vers ces destinations. Le leader du Pit ajoute que «tant que le gouvernement n’apporte pas des explications sur cet argent ils sont fondés à émettre des hypothèses sur la provenance et la destination de cet argent». A ses yeux, des explications du gouvernement sont nécessaires car il ne voit pas quelles sont les relations qu’entretient le Sénégal avec ces pays, pour que autant d’argent soit transféré vers ces pays. Pour conclure, Dansokho signale que l’opposition va continuer à traquer les pilleurs de l’argent du Sénégal, car il est sûr qu’il y en a. D’ailleurs Mme Nafi Ngom Keita en a parlé. Dansokho a par ailleurs révélé qu’avant de partir, le commissaire lui a signifié qu’il doit rester à leur disposition. Mais aussi, il leur a précisé qu’il a quitté la France pour répondre à la convocation, mais il a un autre rendez-vous le 13 avril prochain en France et il compte s’y rendre.
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