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Le passage du projet de loi constitutionnelle n° 14/2009, instituant une vice-présidente, va subir des retouches dans son libellé, si l’on en croit des sources bien informées. Il s’agit, pour Me Wade, de revoir sa copie après qu’il a été noté nombres d’incohérences qui motiveraient son rejet par les Parlementaires. Ou qui rendrait tout simplement le texte anticonstitutionnel. Même si nos sources ne savent pas encore les modifications qui y seront apportées, elles renseignent que ces dernières sont de nature à parfaire le texte aussi bien dans son libellé que dans son contenu. D’ailleurs, c’est ce qui explique, d’après nos interlocuteurs, le renvoi du passage du projet de loi devant la Commission technique des Lois. Prévu dans un premier temps, le mardi, il est reporté jusqu’au jeudi, le temps de permettre aux députés de s’imprégner du nouveau texte qui sera disponible, au plus tard, mardi prochain.
Par ailleurs, depuis que le débat sur la vice-présidence est agité, l’on scrute sous les cieux politiques pour voir descendre le nom de la «préférée» que le chef de l’Etat a promis aux femmes. Mais, l’on risque de se tromper d’horizon. Malgré toutes les audiences que Me Wade a accordées à la gent féminine politique dans le cadre de ses consultations, c’est la société civile qui risque d’être servi pour ouvrir l’ère de la vice-présidence. C’est ce qui ressort de différentes confidences faites par de proches collaborateurs du Président. Ces derniers soufflent le nom de Amsatou Sow Sidibé qui serait sur les tablettes de Me Wade.
Cette piste dégagée par le chef de l’Etat s’expliquerait par sa volonté de «donner moins de couleur politique à la vice-présidence». Ce qui permettrait «d’éviter des tensions entre les deux premières personnalités de l’Etat». Même si l’on prête à la finalité de ce projet des objectifs politiques, il reste que le chef de l’Etat serait dans les dispositions de minorer les critiques et de cacher les dessous de sa volonté. C’est dans ce cadre que s’inscrit la piste de Mme Sidibé, dont le choix serait bien apprécié par les différents segments de la société. En effet, nos sources argumentent en brandissant son profil. Lequel profil, juge-t-on, «suscite beaucoup de respect et de considération». Ce professeur, agrégé de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop, est la présidente de «Sos droit à l’Education». Elle s’est toujours illustrée par ses contributions et ses actions entreprises pour un meilleur système scolaire. D’ailleurs, sa médiation avait sauvé l’école d’une année blanche. A ce moment, elle a réussi à organiser une audience entre les syndicats et le chef de l’Etat, dont le fil du dialogue avait été rompu.
Son engagement lui a valu, le mardi dernier, une distinction de la France, en recevant les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur des mains de l’Ambassadeur de la France au Sénégal, Jean Christophe Ruffin. Amsatou Sow Sidibé est aussi la directrice de l’Institut des droits de l’Homme et de la Paix. En tout cas, la mise en œuvre de ce projet est pour bientôt, car il passe en commission des lois le jeudi prochain. Après quoi, il sera inscrit aux travaux de la plénière prévue pour le vendredi 15 mai.
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