Avec qui dialoguer ? Sur quel sujet ? Quel sera le sort réservé aux conclusions des discussions une fois les préalables acceptés ? En peu de mots, voilà résumés la réponse commune de Benno Siggil Senegaal au président de la République qui a récemment invité ces leaders à une concertation ouverte autour de questions politiques, économiques et sociales.
Chat échaudé craint l’eau froide. Les partis d’opposition regroupés au sein de la coalition Benno Siggil Senegaal n’entendent nullement se laisser berner ou divertir c’est selon, encore une fois par le pouvoir. Invités à se rendre au palais présidentiel pour un dialogue autour de questions politiques économiques et sociales, ouvertes, ils ont en retour posé leurs conditions et défini les préalables à toute discussion avec l’Exécutif pour que nul n’en ignore.
La conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal réunie hier, jeudi 18 juin, appréciant l’appel au dialogue du chef de l’Etat a décidé plutôt de répondre à la correspondance présidentielle dans une missive commune. Message dans lequel, elle pose trois questions à l’initiateur. Premièrement : avec qui dialoguer ? Deuxièmement, sur quel sujet ? Pour finir, quel sera le sort réservé aux conclusions des discussions une fois les préalables acceptés ?
A ces préalables qui conditionnent toutes discussions, les leaders de Benno invitent aussi le président de la République à ne pas circonscrire la concertation à la simple classe politique. Selon eux, d’autres forces sociales, notamment celles qui sont membres de la société civile se disputent l’espace public et sont tout autant intéressées par le devenir du pays. Elles ont été mobilisées pendant les assises nationales et ont participé pleinement aux travaux.
Par ailleurs, les leaders de Benno trouvent que le fichier électoral est objet d’un contentieux non encore vidé. A ce propos les recommandations de la Cena devraient être prises en charge. Tout comme ils sont d’avis que la question des droits de l’Homme avec l’affaire Kambel Dieng, Karamokho Thioune non encore dénouée par la justice reste pendante contrairement à ce qu’en pense le pouvoir.
Benno qui récuse en outre le ministre conseiller Serigne Mbacké Ndiaye qui ne saurait être son interlocuteur parce que partie, répond ainsi et pose ses conditions. Reste à savoir le sort que réservera le président de la République à ses conditions ? Toujours est-il que le pays ne saurait lui, faire l’économie d’un commerce intelligent de ses fils
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