À la faveur de l'assemblée générale des «jallarbistes» de Grand-Dakar, hier, le professeur Abdoulaye Bathily a indiqué que le président Wade, candidat à sa propre succession, ne compte que sur la «fraude» pour espérer rempiler. À l'en croire, ce dernier «veut proclamer sa victoire dès le 1er tour et avant 22 heures».
Face aux militants de la Ligue démocratique (Ld) de Grand-Dakar, hier, à l'occasion d'une assemblée générale, le professeur Abdoulaye Bathily n'y est pas allé par quatre chemins pour suspecter le président Wade d'avoir le dessein de truquer la présidentielle de 2012. Et il est même formel : «Comme il sait qu'il ne peut pas gagner démocratiquement les élections, parce qu'étant impopulaire, le président Abdoulaye Wade est en train de créer les conditions d'un hold-up électoral comme l'a déjà dénoncé Bennoo Siggil Senegaal. Il veut proclamer sa victoire dès le 1er tour et avant 22 heures». Selon le Pr Bathily, c'est ce qui explique le fait que les libéraux veuillent interdire aux journalistes de publier les résultats qui seront issus du scrutin avant 22 heures.
Même s'il souligne à l'endroit de ses camarades que «la Ld doit être le premier soldat de Bennoo» dans la croisade de l'opposition pour contrer le plan de Me Wade, le «jallarbiste» en chef n'en croit pas moins que «Abdoulaye Wade, leader de la coalition pour hier, ne quittera pas le pouvoir d'une manière démocratique». À son avis, «il faudra user d'un bâton pour qu'il parte».
Poursuivant sa violente diatribe contre le chef de l'État, le professeur Abdoulaye Bathily déclare : «Abdoulaye Wade n'a plus les facultés intellectuelles pour diriger le pays. Les jeunes qui sont autour de lui sont en train de faire ce qu'ils veulent».
Pour le Secrétaire général de la Ld, il ne s'agit pas seulement pour l'opposition d'alterner l'Alternance, en mettant un homme à la place d'un homme. «Ce n'est pas un problème de candidat. Ce qu'il nous faut, c'est une équipe soudée adossée à un programme clair. Ce qui doit nous préoccuper, c'est l'intérêt du Sénégal».
Le professeur Abdoulaye Bathily envisage-t-il déjà sa retraite politique ? En tout cas, vers la fin de son intervention, il a laissé entendre : «Nous sommes en train de coulisser pour laisser la place aux jeunes».
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