Annulation du vote à Mbane : Benno engage la guérilla contre l'arrêt de la Cour d’appel

La décision de la Cour d’appel de Dakar ordonnant la reprise du vote dans la communauté rurale de Mbane n’agrée pas les leaders de Benno. En conclave, hier, chez Dansokho, ces derniers ont récusé la décision et comptent engager le combat.

Les partis membres de Benno Siggil Senegaal, en premier chef, les leaders, n’entendent pas se soumettre à la décision de la Cour d’appel de Dakar qui, dans sa délibération, annule et ordonne la reprise du vote à Mbane (département de Dagana). Les leaders de ce cadre ont décidé de soutenir leurs militants, portés à la tête de la communauté rurale de Mbane, au sortir des élections locales. Comment ? ‘En les appuyant dans toutes les actions qu'ils vont entreprendre, advienne que pourra ! Nous avons, aussi, décidé de mener une vaste campagne nationale et internationale’, a fait savoir, hier, Abdoulaye Bathily qui a porté la voix des leaders de ce cadre. Les opposants ne comprennent pas cette décision de la Cour d’appel alors, estiment-ils que ’le vote s'est déroulé normalement dans cette localité’. Ainsi, fait savoir le Pr Bathily. ‘nous estimons que la Cour d'appel a annulé de manière légère et honteuse le résultat des élections du 22 mars dernier à Mbane sur la base d'un faux’. A en croire les leaders de Benno, cette décision de justice serait liée à une ‘vaste entreprise de spoliation’ dont la communauté rurale de Mbane a fait l'objet de la part de l'équipe sortante. Laquelle, explique le porte-parole du jour des leaders, ‘a distribué à de gros bonnets du régime plus de 230 mille hectares de terres sur une superficie disponible de 195 mille hectares’. Et c'est pour ‘cacher cette entreprise de spoliation et pour la poursuivre qu'ils ont fait annuler les bureaux de vote de Ndombo et de Diamaguène’, accuse Abdoulaye Bathily. Mais c’est peine perdue, car ‘nous ne l'accepterons pas parce que cet acte est gros de danger pour l'unité nationale’. Pour preuve, le secrétaire général de la Ld informe que ‘les spoliateurs ont commencé à parquer les bergers Peulh en vue de les déguerpir. Les paysans n'auront plus de terres à cultiver dans le Walo. Le lac de Guiers est accaparé par le même groupe’. Abdoulaye Wade, selon Bathily est coutumier des faits : ‘il s’est livré à ce type de pratique avec le Ranch de Dolli. Et il a fallu la sagesse de feu Sérigne Saliou Mbacké pour éviter le pire.

N’empêche, Wade poursuit son action après avoir spolié les populations de Dakar de toutes les réserves foncières de la région’. La conférence des leaders de ce cadre condamne l'attitude de la Cour d'appel qui, se désole le ‘Jallarbiste’ ‘s'est prêtée à cette opération au service de quelques individus’. Et Bathily de renvoyer à la liste des attributaires ‘qui ne sont même pas des cultivateurs’. Non sans se demander, au passage : ‘où est-ce qu'un ministre peut tirer les ressources pour mettre en valeur 1 000 hectares de terres ?’En France, un des principaux pays agricoles d'Europe, les champs ne dépassent pas 20 à 25 hectares, seuls les plus gros fermiers s'attribuent 600, 1 000 ou 3 mille hectares, informent les camarades d’Amath Dansokho.