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« Je ne déteste pas Abdoulaye Wade », a répondu Souleymane Jules Diop qui répondait à une question de Mamoudou Ibra Kane sur les sentiments qu’il éprouve à l’endroit du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds). « Au-delà de la clameur générale, on oublie que c’est un grand homme qui a quand même du courage et de la détermination », a-t-il déclaré. Dans la même veine, M. Diop ajoute que Wade « a été l’avocat des plus grandes causes dans ses combats pour la liberté, la démocratie ou le panafricanisme. De ce point de vue, c’est un homme exceptionnel ». Mais, s’empresse-t-il de nuancer, évoquant cette fois le côté « diabolique » de son personnage, « il est à l’origine, avec l’argent et le pouvoir, des actes les plus vils et les plus avilissants de ces dernières années, comme la libération des assassins du juge Babacar Sèye ». Souleymane Jules Diop évoque aussi « l’affaire des 7 milliards de Taïwan qui sont tombés dans l’escarcelle d’un de ses amis ».
Le journaliste et écrivain a ainsi relevé un certaine « ambivalence du personnage ». Et d’ajouter pour se faire plus précis : "je me suis contenté de dire l’avocat et le diable (le titre de son livre)".
Souleymane Jules Diop s’en ira aussi relever que même s’il parle de la vie privée du couple Wade, c’est pour mieux éclairer la lanterne de ses lecteurs sur des faits politiques actuels. Sur Viviane Wade, l’épouse de l’actuel chef de l’Etat sénégalais, elle dira qu’ « elle a beaucoup de mérite. Car, explique M. Diop, avoir quitté un homme qui lui donnait tout pour suivre, à l’époque, un africain qui était stagiaire au Barreau de Paris, c’est faire preuve de force de caractère ».
Souleymane Jules Diop est aussi revenu sur ses relations avec Idrissa Seck. Et c’est pour dire qu’il n’a « jamais » perdu sa « liberté ». Il déclare que désormais, ce qui l’intéresse, c’est "le combat pour la justice ». C’est pourquoi, il considère qu’il est « partie prenante dans la bataille pour les libertés et contre l’arbitraire ». Il explique avoir averti Idrissa Seck alors Premier ministre qu’Abdoulaye Wade allait tenter de le liquider. Souleymane Jules Diop justifie surtout son engagement aux côtés d’Idrissa Seck par le fait qu’il y avait une procédure arbitraire de liquidation politique (et même physique) du maire de Thiès. Mais, tranche-t-il pour se prononcer sur les accusations de détournements de deniers publics, « les mêmes exigences morales vis-à-vis d’Abdoulaye Wade sont valables pour Idrissa Seck »
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