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Par Nettali
Mais alors que des voix s’élèvent, notamment celle du ministre des Forces armées et maire de Kolda, Bécaye Diop, pour appeler au calme à la sérénité, c’est Nkrumah Sané, le chef de l’aile extérieure du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) qui entre dans la danse. Non pas pour appeler au calme, mais pour attiser le feu. En effet, dans un communiqué envoyé à la presse locale à Ziguinchor, Mamadou Nkrumah Sané a, depuis Paris où il vit en exil depuis des décennies, accusé l’Etat du Sénégal d’être seul responsable de ce qui se passe à Kolda. "Le jeune Dominique Lopy est tout simplement une nouvelle victime de la police et des autorités sénégalaises", a écrit, dans son communiqué, le successeur autoproclamé de l’abbé Diamacoune Senghor. Et de poursuivre : "Ces genres d’assassinats deviennent répétitifs dans le Sud du pays et ont fini de pousser les jeunes à réagir après ce nouvel assassinat odieux de Dominique Lopy". En fait "d’assassinats répétitifs", Nkrumah Sané fait allusion à la mort d’Abba Diédhiou, lui aussi, alors en détention dans le cadre de l’enquête sur la mort d’El Hadji Oumar Lamine Badji, le défunt président du Conseil régional de Ziguinchor. Nkrumah Sané soutient d’ailleurs qu’Abba Diédhiou est "mort sous les tortures de la gendarmerie". Attisant le feu, Nkrumah Sané indique que "la jeunesse n’a pas le droit de rester les bras croisés devant ce comportement des autorités sénégalaises." Aussi, appelle-t-il à la "résistance", selon lui, seul moyen de "venir à bout des brimades". Et de rappeler aux jeunes de Kolda les résistances de "leurs grand-frères du lycée Djignabo en 1979-1980 avec la longue grève qui a fini par coûter la vie à Idrissa Sagna, un élève, le 11 janvier 1980 ; et en 2006 pour la restitution d’une partie de leur matériel informatique."
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