ACCUSÉ DE VIOL ET DÉTOURNEMENT DE MINEURE : Le lutteur Bruce Lee déféré au parquet, hier

Aliou Kane, le phénoménal lutteur de l’écurie de Fass, plus connu sous le sobriquet de Bruce Lee, a été déféré au parquet, hier, par le commissariat des Parcelles Assainies qui l’a arrêté vendredi dernier.

Bruce Lee, de son vrai nom Aliou Kane, a été conduit, hier, à la cave du Bloc des Madeleines par des éléments de la police des Parcelles Assainies. Il devait être présenté au procureur de la République. Arrêté vendredi, il était, depuis ce jour, gardé à vue dans la Chambre de sûreté de la police des Parcelles Assainies pour les besoins de l’enquête. Le lutteur est accusé d’avoir violé et mis enceinte une fille de son quartier âgée de 17 ans. Une grossesse qui a fini de lui valoir le sobriquet de «chaud lapin». Deux autres filles (des mineures de 17 ans) ont eu des enfants avec lui à l’Unité 14 des Parcelles Assainies, nous dit-on.

Pour cette dernière affaire, les parents de la victime ont voulu aller jusqu’au bout, malgré les incessantes médiations que de bonnes volontés, parents et sympathisants du lutteur ont entreprises pour le tirer d’affaire. La police s’est également montrée intransigeante. Raison pour laquelle le dossier a été instruit durant tout le week-end et Bruce Lee déféré, hier lundi. Selon une source proche du dossier, le lutteur a nié avoir violé la fille de 17 ans. Il accepte, certes, d’être l’auteur de la grossesse, mais ajoute que la mineure est sa petite amie. Ils ont entretenu, à plusieurs reprises, des relations sexuelles. Bruce Lee explique, d’ailleurs, que c’est la fille qui a fait les premiers pas pour lui déclarer sa flamme. «Elle m’a envoyé un émissaire pour dire qu’elle m’aime et qu’elle voulait sortir avec moi. J’ai naturellement accepté», dit-il.

La fille, elle, persiste à dire que Bruce Lee l’a violée. C’est de ce «viol» qu’elle a contracté la grossesse qu’elle traîne. Ce qui place Bruce Lee dans une situation inconfortable, car même si la fille a entretenu des relations sexuelles avec lui de son plein gré, le Code pénal sénégalais estime qu’une mineure ne peut pas consentir. Or, il est avéré que la victime est née en 1992. Un combat titanesque qu’il faut remporter devant le juge des flagrants délits pour espérer se tirer à bon compte.