Le contentieux opposant l'Etat du Sénégal à la société Africa Air Assistance (AAA) expulsée de son hangar à l'aéroport Léopold Sédar Senghor vient d'être classé sans suite. Le juge du Tribunal correctionnel a déclaré hier l'action publique irrecevable, pour défaut de paiement de la consignation.
Après plusieurs renvois pour le paiement de la consignation, le juge du Tribunal correctionnel de Dakar a déclaré hier l'action publique irrecevable dans l'affaire opposant Africa Air Assistance à l'Etat du Sénégal, à travers ses services comme l'Agence des aéroports du Sénégal (Ads), l'Agence nationale de l'aviation civile du Sénégal (Anacs), respectivement dirigés par Mbaye Ndiaye et Mathiacco Bessane, ainsi que l'adjudant-chef Mbaye Ndiaye, le Secrétaire général de la Haute autorité de l'aéroport, M. Diawara, capitaine Koné chef de brigade de la gendarmerie de l'aéroport.
Pour rappel, tout est parti d'une «procédure d'expulsion illégale» dont la société de réparation et de location d'avions et d'hélicoptères a été l'objet, le dimanche 7 juin 2009. Une mesure qui est survenue sans aucune décision de justice. En effet, selon les termes des plaintes et les explications du Directeur général, Ibrahima Guèye, «en l'absence de tout te personnel, sans la présence du gardien, Mbaye Ndiaye et Mathiacco Bessane, respectivement Directeur de l'Ads et de l'Anacs, ont envahi les locaux de Africa Air Assistance, en compagnie de l'adjudant-chef Mbaye Ndiaye, du capitaine Koné, du major Barry et du colonel Diawara, pour vider le hangar de tous les six aéronefs et autres matériels qui s'y trouvaient et les envoyer au cimetière des avions ».
Dans la requête aux fins de «procéder à l'expertise des appareils et avions jetés au cimetière», M. Guèye explique que cette situation a entraîné «des dégradations et autres avaries, outre le fait que des individus fréquentent le cimetière pour démonter des pièces utiles sur les engins jetés dans les lieux». D'où l'estimation des dommages subis à plus 600 millions de francs Cfa. Pis, la société est en cessation d'activités depuis la date d'expulsion, car les mis en cause avaient «contraint le gardien à leur remettre les clés du bureau qu'ils ont fermé et en ont interdit l'accès».
Il faut à ce propos signaler que dans une des éditions du journal «L'Observateur», le directeur de l'Ads avait juré que «la législation a été appliquée dans toute sa rigueur et l'expulsion de Africa Air Assistance n'est en rien illégale». Et M. Ndiaye de rappeler que le hangar est la propriété de la défunte compagnie Air Afrique qui a été mise à la disposition de M. Guèye suivant un contrat de concession. Selon lui, c'est donc sur la base de ce contrat que la mesure d'expulsion a été prise.
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