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A l’issue de l’assemblée de générale d’hier, le secrétaire générale du Saes, Diassé Diop, est revenu sur les négociations entamées depuis hier et avant-hier, avec le recteur le Pr Abdou Salam Sall et le tout nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, des Cur et de la Recherche scientifique, Ahmadou Tidiane Bâ. Selon le responsable du Saes, le ministre de tutelle et le recteur se sont engagés à payer les sommes dues. Mieux, les virements ont été effectués hier, au moment où se tenait l’assemblée générale.Pour autant, les enseignants n’ont pas jugé nécessaire de lever le mot d’ordre de grève sur la base de ces engagements fermes. De l’avis de Diassé Diop, ses collègues attendaient de voir la couleur de l’argent. ‘Le ministre a pris des engagements fermes. Il nous a même montré des documents attestant que les sommes dues seront payées. Il reste maintenant à voir l’argent dans les comptes des collègues’, soutient le secrétaire général du Saes.
En attendant, la décrispation est réelle. Car le Saes section lettres-Cesti-Ebad se dit prête à reprendre les examens qui avaient été reportés, s’ils sont convoqués à nouveau. ‘Il y a un engagement du gouvernement à payer les sommes dues. Cela prête à croire à une tendance vers la reprise des examens. Car les enseignants sont suffisamment responsables et ils accordent beaucoup d’importance aux examens pour ne pas sacrifier les étudiants. Il y a donc une forte probabilité de reprendre les examens’, explique Moustapha Samb, chargé de la communication et porte-parole du Saes. De l’avis de Diassé Diop, secrétaire général du Saes, le dernier mot revient à la section Saes de la faculté des lettres-Cesti-Ebad qui doit tenir son assemblée générale le 17 octobre prochain. C’est au cours de cette réunion que la levée ou la reconduction du mot d’ordre de grève sera décidée en fonction, bien évidemment, de l’application des accords signés avec le gouvernement.
Sur ce point, le secrétaire général du Saes a tenu à rassurer les étudiants et les parents que l’année universitaire qui commence, n’est pas compromise en dépit des deux semaines de retards. ‘Nous étions conscients de notre action. Mais, nous sommes des responsables. Nous pourrons nous organiser pour arranger les choses’, assure-t-il.
En tout état de cause, le Saes reste en ordre de bataille pour d’autres revendications. ‘Les questions fondamentales sont là comme la massification, les retards de salaires, la prise en charge médicale, l’augmentation du budget de l’université, la réforme des grades. Sur toutes ces questions, le gouvernement doit trouver une solution au lieu de pousser les enseignants à aller en grève, ce qui nous fait perdre du temps avec des répercussions sur la qualité des enseignants et ternit la réputation de l’université’, informe le porte-parole du Saes, Moustapha Samb.
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