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Le degré d’implication du gouvernement du Sénégal dans l’organisation du Magal de Touba n’est pas bien accueilli par le comité d’organisation. A sa tête Serigne Bass Abdou Khadre, ses membres ont décrié le laxisme de l’Etat du Sénégal dans la prise en charge des affaires de la ville de Bamba au moment où des efforts sont consentis au profit d’autres activités de moindre envergure.
La gestion des affaires de Touba en général et de son magal en particulier par l’Etat du Sénégal est loin de satisfaire la communauté mouride. Et c’est par la voix de son porte-parole, Serigne Cheikh Bass Abdou Khadre, qu’elle a remis sur la table cette lancinante préoccupation de la cité religieuse relative à son traitement spécial, conformément à son statut de premier foyer religieux et deuxième ville du pays en matière démographique. Pour le porte-parole du khalife général des mourides, par ailleurs président du comité d’organisation du Magal de Touba, l’Etat traîne jusque-là les pieds pour ce qui est du traitement proportionnel de Touba dans tous les domaines. Pour remettre en cause le faible niveau d’implication de l’Etat du Sénégal dans la réussite du Magal, il brandit comme preuve les faramineuses sommes d‘argent consenties pour l’organisation du Festival mondial des arts nègres (Fesman) au Sénégal en décembre prochain et tant d’autres évènements de moindre envergure avec leurs lots de folklore et de dispositions particulières.
‘Le magal de Touba, deuxième événement religieux au monde après le pèlerinage à La Mecque, devrait susciter de la part de l’Etat du Sénégal un engagement exceptionnel à la hauteur de l’impact socio-économique de la manifestation’, fera savoir le marabout. Serigne Cheikh Bass Abdou Khadre de croire qu’une interprétation galvaudée des concepts comme démocratie et laïcité par les pouvoirs publics sont en partie à l’origine de ce déphasage de l’Etat du Sénégal avec la gestion des affaires de Touba. Ces griefs, le président du comité d’organisation du Magal de Touba les a émis hier, en marge du Comité régional de développement (Crd) consacré aux préparatifs de cet événement d’une dimension internationale. Une rencontre qui a permis, pendant plus de cinq tours d’horloge, d’échanger sur les problèmes inhérents à la bonne réussite du Magal. Des secteurs névralgiques comme ceux de l’eau, de l’électricité, de la santé et surtout de la caisse d’avances ont plus attiré l’attention de l’assemblée.
Concernant ce dernier volet, de vives inquiétudes ont plané sur la salle de réunion de la gouvernance de Diourbel en ce sens que cela a été de tout temps un véritable casse-tête pour le comité d’organisation de disposer à temps de cette enveloppe financière allouée par le gouvernement. ‘Pire, l’organisation de la 116 édition du Magal de Touba coïncide cette année avec la fin de l’année budgétaire où il est quasiment impossible de trouver des fonds pour une quelconque activité’, feront constater plusieurs intervenants du côté du comité d’organisation. Une préoccupation qui ralentit de fait les activités du Service national d’hygiène qui, selon son chef de service régional Rassoul Bâ, a démarré ses activités qui devraient se poursuivre jusqu’à la veille du Magal. Son collègue de la santé, presque piqué par le même virus, prétend qu’une anticipation du financement de la couverture médicale est une urgence pour le comité d’organisation. Pour l’heure, doter l’Hôpital Matlaboul Fawzeini d’un appareil de scanner est, selon le Docteur Masserigne Ndiaye, médecin-chef de la région médicale de Diourbel, une priorité pour pallier ce manquement qui cause un préjudice énorme aux nombreux patients qui sont évacués soit à Thiès ou Dakar.
‘Le problème de l’eau reste moins alarmant si tant est que tous les chantiers entamés sont réalisés avant le Magal, notamment l’achèvement des forages comme Arafina et F6’, dira Alhassane Sam. Selon le régional de l’hydraulique, près de 200 km d’adduction d’eau sont en passe d’être posés. Il faut ajouter à cela la dotation de groupes électrogènes aux dix-huit forages fonctionnels de la ville de Touba. Toutefois, la seule préoccupation qui hante son sommeil reste les casses inattendues des conduites d’eau qui se produisent à la veille du Magal du fait souvent des travaux d’autres secteurs. Aussi invite-t-il ses collègues des autres secteurs à une parfaite coordination dans l’exécution des travaux afin d’éviter tout désagrément.
La Senelec qui se targue d’un investissement colossal en prélude du Magal 2011, rassurera le comité d’organisation sur une fourniture correcte et suffisante en énergie durant toute la période du Magal.
14 Commentaires
Titeuff
En Novembre, 2010 (11:09 AM)Duba
En Novembre, 2010 (11:10 AM)Mami
En Novembre, 2010 (11:14 AM)Lebouc
En Novembre, 2010 (11:57 AM)Mouride_sadikh
En Novembre, 2010 (12:52 PM)Mbida
En Novembre, 2010 (12:56 PM)Mbida
En Novembre, 2010 (13:05 PM)Babacar Gassama
En Novembre, 2010 (13:15 PM)Alle
En Novembre, 2010 (13:55 PM)X
En Novembre, 2010 (16:42 PM)D.
En Novembre, 2010 (17:29 PM)Gor
En Novembre, 2010 (18:20 PM)Gor
En Novembre, 2010 (18:20 PM)Dame
En Novembre, 2010 (07:59 AM)Participer à la Discussion