« La permanence de l’Etat de droit et sa consolidation requièrent une référence constante à un système de gouvernance où l’Etat, tout en s’imposant des limitations à son pouvoir, garantit, par la mise en place d’une protection juridique, les libertés fondamentales de ses citoyens contre l’arbitraire du pouvoir. Dans notre pays, les piliers de ce système, fondé sur la séparation des pouvoirs et leur soumission au droit, sont aujourd’hui sérieusement ébranlés par les pratiques de banalisation des institutions républicaines, de liquidation des normes démocratiques et de violations des droits humains, sur fond d’exaltation publique de l’impunité », constatent les membres du bureau politique du Ps.
Or, à les en croire, « l’impunité constitue l’élément moteur de la frénésie liberticide du régime en place ». Allusion faite à la sortie récente du ministre de l’Intérieur pour disculper les éléments de la Bip qui ont agressé Kambel Dieng et Kara Thioune. Une sortie qui, aux yeux des socialistes, « traduit un malaise au sein de la Police dont une partie de ses membres s’éloigne de plus en plus de ses missions républicaines de sauvegarde de l’ordre public et de protection des citoyens ». Non sans craindre que « cette situation ne finisse par provoquer une crise de confiance, voire un climat de défiance entre les citoyens alarmés par les atteintes récurrentes à leurs droits et une certaine police gangrenée par des éléments recrutés parmi la clientèle politique des calots bleus ».
Par ailleurs, le Ps se désole de « l’attitude équivoque du parquet qui a préféré ouvrir une information judiciaire contre X alors que les auteurs de l’agression peuvent être identifié". Pour les socialistes, cela constitue un subterfuge dilatoire pour enfouir cette grave affaire dans les décombres des crimes impunis sous le régime libéral ».
Aussi, tiennent-ils « responsables de l’affaiblissement de l’Etat de droit par le régime d’Abdoulaye Wade certains magistrats ». Dans la foulée, les camarades de Tanor Dieng invitent « le Conseil d’Etat à se ressaisir et à remplir correctement la mission pour laquelle la République lui a donné des prérogatives et des moyens conséquents en rendant sa décision sur les recours introduits par l’opposition ».
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