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Des importateurs de riz accusent la direction du commerce intérieur d’avoir falsifié leurs factures concernant la subvention du prix du riz par l’Etat du Sénégal. Les uns évaluent le préjudice subi à hauteur de 200 millions de francs Cfa, les autres avancent 500 millions. Selon des commerçants de riz que nous avons contactés, «le modus operandi de la direction du commerce intérieur consistait à évaluer le montant à payer à leur goût. Pire, elle a même confisqué certaines factures jusqu’à la fin de la subvention». Faux ! rétorque la direction du commerce intérieur. «Si vous avez présenté un état où il y a trois factures, et que ce qui est demandé pour qu’une facture soit valide n’y figure pas, votre facture est rejetée. Par exemple, s’il n’y a aucune mention de liquidation de droits de douane, aucun cachet, on considère que c’est une facture proforma qu’un fournisseur étranger vous a établie. Il y a plusieurs factures rejetées. On a rejeté beaucoup de factures de complaisance. Il y a des commerçants qui nous ont envoyé des factures, mais après vérification, on s’est rendu compte qu’il n’y a eu aucune vente. Il y a deux ou trois commerçants qui ont présenté des factures, mais après calcul on s’est rendu compte qu’il y a eu des problèmes et on a automatiquement saisi le ministère des finances pour qu’il bloque les payements», explique Amadou Niang directeur du commerce intérieur. Qui précise qu’il y a des importateurs qui ont reçu le riz et qui ne l’ont pas vendu et qui veulent bénéficier de la subvention. «L’Etat n’a pas subventionné les commerçants mais plutôt le consommateur. Il y a beaucoup de rejet avec des montants importants», ajoute-t-il… Les autorités étatiques avaient trouvé un terrain d’entente avec les opérateurs économiques pour la subvention du riz à raison de 40 000 F Cfa la tonne. Ce qui avait permis aux commerçants de vendre le kilogramme du riz parfumé à 280 F Cfa et 270F le non parfumé. Et en l’espèce, le commerçant avait un manque à gagner de 30F Cfa sur chaque kilogramme, là où l’Etat subventionnait le kilogramme à 40F Cfa. En somme, le consommateur sénégalais payait 70 F Cfa de moins le coût réel du prix du riz.
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