Le pouvoir d’achat des masses laborieuses s’effrite de jour en jour. Les « gorgorlous » font de multiples acrobaties pour vivre difficilement. Ces derniers ont le sentiment d’être « étranglés » par leurs dirigeants.
Ce qui fera dire à cet enseignant du non Pape Sall : « Les pouvoirs publics sont insensibles aux complaintes des Sénégalais. L’alternance nous avait promis mieux. Nous n’avons pas élu Me Wade pour multiplier nos difficultés. Nous vivons mal ». Cette thèse semble trouver un écho favorable auprès de ce septuagénaire qui ne cache pas son amertume : « C’est un pays où rien ne va et où tout semble aller. Voilà le grand paradoxe que gère le gouvernement » fulmine cet ancien postier. Dans tous les cas, les personnes avec qui nous avons pris langue ont une seule préoccupation : « Comment sortir du guêpier dans lequel nous sommes enrôlés ? », se demande-t-on. À quand le bout du tunnel pour les « gorgorlous » ?
Ceci, si l’on en croit les propos des uns et des autres n’est pas pour un futur proche. De l’avis de Mme Soukèye Ndiaye, fonctionnaire et syndicaliste : « Au temps même de l’ajustement structurel, les prix n’ont pas connu une flambée pareille. Au rythme où l’État augmente ses charges et ses dépenses faramineuses, nous sommes loin d’un pouvoir d’achat renforcé ». Le sentiment le mieux partagé par les gorgorlous qui scrutent l’horizon bouché peut se résumer en ces termes : « Nous sommes étranglés ».Se relèveront-ils de leur malaise ? Là réside la question…et le problème.
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