Le front social se réchauffe à nouveau, notamment dans le milieu de la justice. Les travailleurs de ce secteur enfourchent le cheval de la contestation pour 48 heures. À travers cette grève, ils exigent l'application du protocole du 5 juillet dernier signé avec les autorités. Les travailleurs de la justice entendent, par ce mouvement d'humeur, contraindre les pouvoirs publics à respecter leurs engagements.
Le secteur de la Justice risque d'être paralysé par la grève de 48 heures des membres du Syndicat des travailleurs de la justice (Syjust) qui débute aujourd'hui. Et ce, sur toute l'étendue du territoire national. Ils veulent l'application du protocole d'accord signé avec le gouvernement le 05 juillet 2009.
À en croire le Secrétaire général (Sg) dudit syndicat, Ousmane Diagne, ils se voient défier par l'actuel ministre de la Justice, Me Amadou Sall.
Ce dernier veut, d'après M. Diagne, revenir sur le protocole en brandissant des propositions qui n'engagent que lui. Et le défi a été de leur dire, lors de leur dernière rencontre, ceci : "Vous pouvez aller en grève quand vous voulez puisque vous confondez des torchons et des serviettes".
Le responsable du Syjust qui s'insurge contre le procédé de leur ministre de tutelle, estime que cela s'avère même impossible. Selon lui, des accords ont été signés par ses collègues de la fonction publique, de l'économie et des finances. "Donc à lui seul, il ne peut revenir sur ceux-ci.
Se faisant, ses camarades, par sa voix, comptent aller en grève pour l'application, voire le respect du protocole d'accord", insiste-t-il. À rappeler que le premier jour de la session de Cour d'assises, le lundi 15 mars dernier, ils étaient en mouvement d'humeur.
Les points de ces accords portent, entre autres, sur l'indemnité de logement des greffiers en chef, l'effectivité du statut des fonctionnaires et le privilège de judicature. L'année dernière, les travailleurs de la justice ont, à plusieurs reprises, paralysé le secteur de la justice par des grèves répétées.
C'est ainsi qu'ils avaient obtenu gain de cause. Les autorités étaient obligées de tempérer leurs ardeurs en accédant aux desiderata de ces travailleurs. Avec l'arrivée du tout nouveau ministre de la justice, Amadou Sall, les choses semblent se corser.
Ce dernier, selon certains acteurs de la justice, « ne serait pas enclin à appliquer ces accords ». Pour l'heure, les usagers de la justice ruminent leur peine. Ils ne pourront pas acquérir des documents administratifs dans les 48 heures. L’État est interpellé.
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