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Amy Sow, une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années, le visage recouvert d’un voile de couleur verte, nous explique au terme de la prière les raisons pour lesquelles, elle est venue prier à la mosquée et non à la maison. ‘Depuis toute petite, j’avais l’habitude de venir prier à la mosquée à chaque mois de ramadan. Cette habitude m’est restée, mais je viens pour bénéficier des bienfaits de la prière en groupe sous l’éclairage d’un imam de qualité’, avance-t-elle. D’autres femmes par contre se sont rendues à la mosquée par mimétisme.
Goumba Thiam, un grand garçon de teint noir d’une quarantaine d’années, rencontrée à la sortie de la mosquée, préfère lui mettre en avant le fait que Dieu recommande aux musulmans d’effectuer les prières si possible en groupe. ‘Chaque jour, mais plus pendant la période du ramadan ; je tiens à faire toutes les cinq prières obligatoires ainsi que celles surérogatoires à la mosquée. Parce que, d’après ce qu’on en dit, la prière en groupe déborde de bienfaits’, soutient-il. Un avis que ne partage pas le vieux El Hadji Diop trouvé devant son domicile à la Médina. Interrogé s’il fait ses prières de nafila à la maison ou à la mosquée, notre interlocuteur tient à souligner d’abord et avant tout que la prière de nafila est ‘facultative’, même si le prophète Mouhamed (Psl) a recommandé aux fidèles musulmans de le faire, surtout pendant le mois béni ramadan. ‘Les gens vont faire leurs prières surérogatoires à la mosquée parce que c’est la maison de Dieu comme on dit. A la mosquée, on effectue les prières obligatoires, mais s’il s’agit des nafilas, l’endroit le plus recommandé est la maison’, renseigne-t-il. C’est que le vieux El Hadji Diop dirige lui-même la prière surérogatoire ou nafila chez lui en compagnie de toute sa famille.
Interpellé sur la question, El Hadji Ibrahima Khaliloulahi Samba, imam de la grande mosquée de la Gueule Tapée, rappelle que ‘dans la religion musulmane, tout ce qui est en dehors de la charia n’est pas obligatoire. Or, la nafila tire son origine d’un hadith véridique du prophète Mouhamed (Psl)’. C’est la raison pour laquelle, dit-il, ‘la nafila a son importance, même si elle ne fait pas partie des prières obligatoires, surtout pour un mois béni qui est un mois céleste’. Car, ajoute l’imam de la grande mosquée de la Gueule Tapée, ‘Dieu a dit que celui qui effectue régulièrement des prières de nafila se rapproche de lui’. D’après lui, les bienfaits de la nafila sont ‘incommensurables’. Et de citer un hadith dans lequel Dieu dit que ‘la nafila, c’est pour compléter ou corriger les erreurs commises par le fidèles musulmans dans l’accomplissement de leurs obligations religieuses’.
Selon l’imam El Hadji Ibrahima Khaliloulahi Samba, ‘la nafila fait partie intégrante du mois béni de ramadan. C’est dans les nafilas que les musulmans se dépassent les uns des autres. C’est pourquoi, il ne faut pas les négliger pendant le ramadan. Les fidèles doivent en faire le maximun’, suggère-t-il. D’après l’imam, il n’y a de limite pour faire des nafilas. Cela va de deux raakas à l’infini, selon la possibilité de chacun.
A la question de savoir s’il est préférable de faire les nafilas à la maison ou dans les mosquées, l’imam El Hadji Khaliloulahi Samba tranche ainsi le débat : ‘Dieu a dit que tous les endroits de la terre sont des lieux de culte pour moi. Mais, il a dit que le meilleur endroit pour l’adorer et obtenir une homologation rapide des prières que nous faisons à son honneur, c’est la mosquée. Donc, la mosquée est le lieu par excellence d’adoration de Dieu. Mais pour ce qui est des nafilas, il est préférable d’en faire le maximum à la maison’.
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