Après une dispute avec sa tante, le maraîcher du village de Fanera assène quatre coups de machette à sa tante. Cette dernière mourra sur le coup et l'oncle qui viendra à son secours aura la main sectionnée. Les habitants du petit et paisible village de Fanera, dans le département de Bakel, se sont, ce mardi 2 mai 2006, réveillés en catastrophe. Ils ont été réveillés en sursaut par des appels au secours venant du domicile de Amidou Coulibaly. Qui, habillé d'un short ou d'un pagne, les villageois découvrent ce dernier, le bras sectionné. La partie sectionnée pendait et n'était rattachée au reste du corps que grâce aux veines. À la vue de ce spectacle insoutenable, les populations apprennent que l'auteur de cet acte barbare n'est autre que Sidy Coulibaly. La meute part à sa poursuite. Une fois dans la maison, les villageois apprendront que le carnage avait commencé par la dame Massetang Coulibaly. Cette dernière, tante de Sidy, a été tailladé à mort par ce dernier. Ce matin donc, vers 6 heures 30, une dispute aurait opposé Sidy à sa femme, Djeynaba Diallo. Le bonhomme, marié une première fois, est séparé de la fille de son oncle, Amidou Coulibaly. Pour Sidy «s'il a divorcé de cette dernière, c'est parce que son oncle, le père de la fille, le taxe de bon à rien ». Ne pouvant supporter cette union, il aurait poussé sa fille à divorcer. Plus tard, Sidy remis de cette rupture épousera Djeynaba Diallo. Une fille d'un autre village. Cette épouse serait, à en croire Sidy Coulibaly, combattue par sa famille. Son oncle et sa tante faisant une coalition contre elle, se seraient passé le mot pour lui rendre la vie impossible. En tout cas, ce matin, pris par une soudaine colère, Sidy armé d'une machette, a asséné quatre coups sur la tête de sa tante. Cette dernière, après avoir poussé de stridents cris, s'est tue à jamais. Morte sur le coup, elle avait 50 ans. Venu au secours de sa sœur, Amidou qui essayait de s'interposer verra son bras sectionné. Ce sont ses cris qui réveilleront le village. Retrouvé, Sidy qui avait pris la fuite, sera ramené dans la maison de son oncle. Une fois neutralisé, le bonhomme est solidement ligoté. Et le chef du village, qui sera alerté, contactera le commandant de la brigade de gendarmerie de Bakel. Informé, l'adjudant-chef Bassirou Lô, en compagnie de ses hommes, se rend au village pour le cueillir. Le meurtrier qui a été remis à la gendarmerie, est père de deux enfants. Sa mère et ses deux victimes sont du même père et de la même mère. Pour le moment, si l'acte de Sidy ne s'explique pas, les témoignages par contre, sont unanimes : le gars n'est pas violent. «Le bonhomme est un homme sans histoires», a témoigné un enseignant qui a vécu cinq années durant dans la maison de Sidy Coulibaly. En l'absence d'examens médicaux sur l'état de santé mental du meurtrier, Satan, une fois de plus, en a pris pour son grade. L'oncle a été évacué vers l'hôpital de Tambacounda. Le neveu est actuellement à la prison civile de Tambacounda où il a été déféré hier matin.
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