Mieux outiller les femmes bénéficiaires de crédit en techniques de gestion. C’est l’objectif de ce séminaire de formation de dix jours organisé en partenariat avec l’Office national de la formation professionnelle (Onfp) et destiné aux femmes de l’axe Dakar-Thiès bénéficiaires de crédit du Ministère de la famille, de l’entreprenariat féminin et de la micro-finance, dans le cadre de la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie de financement. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée, ce lundi 11 février, dans les locaux de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar devant plusieurs dizaines de femmes venues de Dakar et de Thiès. En s’exprimant à l’occasion, Khady Fall Ndiaye, administratrice du Fonds de Crédit Femmes, a souligné que ce séminaire est une suite logique du lancement officiel de la nouvelle stratégie du ministère de la Famille.
Selon elle, cette démarche s’inscrit dans la trilogie (formation, financement, recouvrement) pour une meilleure rationalisation des financements. C’est pour cette raison qu’elle a noté la synergie existant entre le Crédit Femmes et le Fonds National pour la Promotion de l’Entreprenariat Féminin qui agissent, selon elle, de façon concertée pour les besoins de financement de leurs cibles. S’inscrivant dans une logique de lutte contre la féminisation de la pauvreté, cette démarche, d’après elle, participe à la création d’emplois et au développement d’un esprit entreprenarial. Bref, elle contribue de son point de vue à aider les femmes entrepreneurs à mieux manager leurs financements. L’administratrice du Fonds National pour la Promotion de l’Entreprenariat Féminin, Awa Paye Guèye, a rappelé que cette cérémonie d’ouverture du séminaire est un moment d’information et de sensibilisation sur les activités des deux fonds.
Elle a ainsi révélé par la même occasion que plus de 300 millions de FCfa sont déjà donnés en financement à plus de 150 personnes. Elle a par ailleurs souligné à l’encontre des bénéficiaires un certain nombre de défis liés à la viabilité de la gestion de ces fonds financés par l’État en notant que cela nécessite une mise en œuvre d’un changement des comportements et une systématisation des acquis en matière de gestion. À cet effet, une équipe de suivi est mise sur place, a-t-elle noté, car le processus du remboursement est important pour la pérennité et la sécurité des financements. Dans le même ordre d’idée, le Directeur de cabinet du ministre de la Femme, Boubacar Traoré a relevé que « l’accès au crédit ne suffit pas…Mais il faut une gestion efficace des ressources qui permet une pérennisation des entreprises créées ». Selon lui, « les programmes de formation permettront aux femmes d’acquérir des rudiments de gestion pour assurer le bon fonctionnement de leurs entreprises financées ». Ce qui, de son point de vue, conforte la vision du Chef de l’État qui fait de la promotion économique et sociale de la femme une priorité. Par la même occasion, Momar Guèye, Directeur de l’Onfp, a souligné que le « développement et l’éradication de la pauvreté passe par la formation ». La même appréciation sera faite par le Président du Conseil Régional de Dakar, Ousmane Badiane, qui trouve que l’atelier est important pour son rôle de formation, d’encadrement et de suivi des financements.
Il faut noter que ce séminaire qui se déroule au Centre d’Horticulture de Cambérène se terminera le 21 février prochain. Il est destiné à 80 femmes, de Dakar et Thiès, détentrices de projets. Lancée au mois d’octobre dernier sur l’axe Tamba-Kolda-Ziguinchor, et ensuite sur celui Matam-Saint-Louis-Louga en janvier dernier, cette stratégie sera élargie à Diourbel, Kaolack et Fatick en mars prochain pour boucler les onze régions du pays. C’est une stratégie qui a déjà contribué à la création de 1800 emplois à la fin de décembre dernier.
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