Contrairement à des informations qui faisaient état de sa mort, hier, à l’hôpital régional de Kolda, Ousmane Diao, touché par une grenade lacrymogène au cours des affrontements de samedi dernier, a apporté un démenti à ses allégations.
« J’ai du mieux par rapport au premier jour. Je souffre à la poitrine et les mains seulement », confie Ousmane Diao. Apparemment en forme, le jeune patient raconte son odyssée du samedi dernier. « J’habite au quartier Doumasou. Samedi dernier, j’étais à la maison, je me lavais quand une grenade m’a touché sous la douche (il s’agit de toilettes en plein air) ; ça m’a fait très mal. » Ousmane Diao, élève en classe de 5e au Collège d’enseignement moyen 2 de Kolda, a tenu a précisé qu’il ne faisait pas partie des manifestants. Des déclarations confirmées par le chef de service du bloc de réanimation de l’Hôpital, M. Sané. Il dit que la santé de l’enfant évoluait très bien. Mieux, au cours de son point de presse tenu l’hôtel de ville, le ministre-maire, Bécaye Diop, a, à son tour, démenti les informations selon lesquelles Ousmane Diao était mort. « Diao est bien vivant. Ce matin, le médecin chirurgien Diatta lui a prescrit une ordonnance aux environ de 11h ». Au cours de cette rencontre avec la presse, le ministre des Forces armées, Bécaye Diop, par ailleurs, maire de Kolda, a rassuré les populations et a apporté des éclaircissements par rapport à la crise qui secoue sa cité depuis quelques jours. « Le calme est revenu, les populations vaquent à leurs occupations », a-t-il dit. « De bonnes volontés se sont manifestées pour ramener le calme et la sérénité dans la ville », a ajouté le maire. D’ailleurs, après l’enterrement du jeune Dioutala Mané, tailleur, au cimetière de Doumassou, les personnes du troisième âge et les chefs religieux ont formulé des prières pour le retour au calme dans la cité du Fouladou.
Le ministre et maire de la ville a, par ailleurs, apporté des précisions sur la démission réclamée par une frange des jeunes Koldois du ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom. Il a révélé qu’au moment où les faits se produisaient à Kolda, il assurait l’intérim du ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom ». Donc, « s’il y a à demander le départ d’un ministre, c’est bien moi qui devrais démissionner », lance-t-il. Toutefois, précise-t-il, cette démission devrait être conditionnée par une faute qu’il aurait commise. Or, il soutient n’avoir pas commis de faute. Il a aussi indiqué que la justice fera son travail pour faire la lumière sur ces échauffourées qui ont eu lieu dans la ville de Kolda depuis deux semaines.
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