En marge de la cérémonie de clôture de l’atelier sur « migration et développement économique en Afrique », le mercredi 19 mars 2008, le ministre de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes a profité de l’opportunité pour revenir sur la polémique relative à la question des contrats de travail récemment accordés exclusivement aux femmes qui doivent se rendre en Espagne. Face à la presse, Mamadou Lamine Keïta a balayé d’un revers toutes les accusations relatives à une démarche de favoritisme. Selon le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le choix porté sur les femmes répond à la demande faite par les espagnoles. Selon M. Keïta, il y’a toute une histoire derrière cette affaire. « C’est un programme de cueillette de fraise que l’Espagne a démarré depuis des années avec les pays d’Europe de l’Est et le Maroc ». Avec le temps, a-t-il poursuivi, « ils se sont rendu compte que dans ce programme temporaire où au bout quatre mois au maximum, les jeunes doivent revenir dans leur pays avec la possibilité d’y retourner la saison d’après, les hommes ont souvent tendance à s’évader plus que les femmes ». Le ministre d’ajouter : « puisse que les Espagnoles ont une politique nationale de migration qui voudrait une maîtrise des flux migratoires, ils ont articulé ça autour des jeunes filles ». A l’en croire, c’est ce que les Espagnols ont réussi avec les autres pays dont le Maroc qui « a envoyé plus de 10 mille femmes cette année ». Mamadou Lamine Keïta postule que : « lorsque le Sénégal a été sollicité pour une phase teste cette année, nous avons même essayé de discuter avec eux pour qu’ils prennent les hommes. Ils nous ont dit qu’ils ne peuvent pas accepter une exception pour le Sénégal. Maintenant nous nous sommes dit pourquoi ne pas donner aux femmes leur chance pour pouvoir bénéficier de ces opportunités ».
M. Keïta juge la gestion de dossier transparente du fait que : « créer dans chaque région une commission régionale chargée de recueillir les candidatures individuelles des jeunes, de faire les présélections et d’attendre les Espagnoles qui, une fois au Sénégal, sur notre demande, de se rendre dans les régions pour auditionner les présélectionnés, retenir en définitive la liste de ceux qui leur conviennent ». A l’en croire, « le ministère ne connaît pas ceux qui étaient présélectionnés dans les régions où les comités étaient articulés autour de fonctionnaires, des gouverneurs, des préfets, des présidents de conseils régionaux, la gendarmerie, la police… ». Mamadou Lamine Keïta fait savoir que « les représentants du ministère de la jeunesse n’assurent que le secrétariat au niveau des ces commissions ». D’après lui, « pour avoir le quota dans beaucoup de régions, il a fallu faire un tirage au sort ». Avant de concéder que : « dire que le ministère favorise des jeunes relevant d’un parti politique, c’est infondé. Nous sommes au Sénégal, on cherche toujours la petite bête. Le plus important c’est de rassurer nos partenaires ».
Pour ainsi calmer les esprits, le ministre de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes annonce qu’il y a d’autres programmes attendus dans le secteur du bâtiment, de la pêche qui, à l’en croire, « excluent d’office les femmes par les caractéristiques de ces activités ».
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