A.A. Bâ n’a que 12 ans. Cette gamine qui fréquente la classe de CM 2 à l’école élémentaire de Diaobé, dans le département de Vélingara, a choisi de tuer son nouveau-né qu’elle a enterré, avec l’aide de sa mère, dans un champ de maïs. Elles ont été toutes les deux arrêtées pour «infanticide et inhumation d’un corps sans autorisation».
Agée seulement de 12 ans, elle a sans nul doute beaucoup souffert de cette grossesse. Cela ne l’a pourtant pas empêchée, après la délivrance survenue dans la chambre de sa mère, de tuer le nouveau-né. Et de quelle manière ! En effet, selon des sources proches de l’enquête, elle a choisi d’écraser la tête du bébé en le cognant violemment contre le mur de la chambre. En l’absence de sa mère, elle a nettoyé les lieux. Cependant, au retour de cette dernière, le pot aux roses est vite découvert, car A.A. Bâ, qui a accouché sans aucune forme d’assistance, va se tordre de douleurs.
Ce n’est pas tout, car des taches de sang étaient bien visibles sur les pagnes de l’élève et sur le lit. Des indices que la mère de la mineure va faire disparaître avant d’envelopper le corps dans un pagne pour ensuite l’enfouir dans un champ de maïs situé non loin de leur domicile. Des jours ont passé et personne dans le département de Vélingara ne s’est doutée un seul instant qu’A.A. Bâ a fait disparaître son bébé avec l’aide de sa mère. Ce n’est que plus tard que des soupçons ont commencé à germer dans la tête des voisins de la famille Bâ. De bouche à oreille l’affaire finit par atterrir à la gendarmerie où une enquête est vite ouverte. Arrêtée et soumise à un interrogatoire serré, A.A. Bâ craque et reconnaît les faits. Sur les raisons de son acte, la gamine a confié aux enquêteurs qu’elle a agi de la sorte pour préserver l’honneur de sa mère. Elle a également déclaré aux gendarmes que sa grossesse est l’œuvre d’un jeune Bissau-Guinéen qui a pris la fuite. Il faut ajouter que compte tenu de l’état de décomposition avancée du corps, il n’a pas été possible de déterminer le sexe du nouveau-né.
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