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C'est pour éviter une mauvaise surprise que le maire de Thiès a décidé de prendre à témoin les guides religieux, dont les khalifes de Touba et de Tivaouane qui l'ont encouragé à prendre langue avec Wade. Mais aussi solliciter leur caution et bénédiction. La capitale du mouridisme constitue ainsi la première étape d'une visite qui devrait le mener aussi à Tivaounane.
A Serigne Saliou Mbacké, Idrissa Seck fera, donc, un exposé circonstancié des accords scellés avec le chef de l'Etat. On connaît l'importance que le président Wade accorde à la communauté mouride dont il se réclame et le respect qu'il voue à Serigne Saliou Mbacké. Idrissa Seck ne pouvait pas trouver meilleure garantie.
Avant de prendre la route pour Touba, l'ancien Premier ministre s'est entretenu avec ses alliés de la coalition Jamm-Ji. Il a, tour à tour, rencontré Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily et Jean Paul Dias. A ces derniers, Idrissa Seck a exposé les termes de l'accord qu'il entend sceller avec Wade. Mais, tous, selon nos sources, se sont accordés un délai de réflexion pour consulter leurs bases respectives. Toutefois, pour le Parti socialiste, cela pourrait être une simple question de formalité. Tout porte à croire qu'Ousmane Tanor Dieng poursuivra le compagonnage avec Idrissa Seck.
Pour la raison que le Premier secrétaire du Ps a fortement encouragé le maire de Thiès à tailler bavette avec son ‘père’. Aussi, soulignent nos sources, le Ps ne serait-il pas contre le report des élections législatives et même celui de la présidentielle. Surtout après la bourrasque provoquée par la naissance en son sein d'un courant de pensée alors que les cendres de la déroute de 2000 étaient encore fumantes. Les socialistes ne semblent pas prêts à aller à des élections. Comme aucun parti, du reste.
Existe-t-il un lien avec le recours déposé par les socialistes auprès du conseil d'Etat ? Certains n'hésitent pas à franchir le pas en accusant le Ps d'avoir tendu la perche à Wade pour lui permettre de reporter les élections législatives. Avec son expérience électorale vieille de plus de quarante ans, argumentent-ils, le Ps n'était pas censé ignorer qu'une suite favorable à sa requête entraînerait, de facto, le report des législatives. Le décret portant répartition des sièges à pourvoir à ces joutes électorales devant être pris 60 jours avant le scrutin (on est à 30 jours de l'élection présidentielle). Vrai ou faux ? Ce qui est, cependant constant, c'est qu'Ousmane Tanor Dieng est en parfaite intelligence avec Idrissa Seck.
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