XIBAR.NET (Dakar, 17 Janvier 2010) - Certains proches du président se comportent comme des chambrelans. Une conséquence logique, parce que depuis neuf ans, ils évoluent dans l’espace présidentiel, telle dans une foire.
Depuis un certains temps, le palais de la République s’est presque transformé en un centre commercial, où l’on vend du tout : costumes, cravates, chaussures, chaussettes, parfums, documents, signatures, etc. D’aucuns payent cash et d’autres par crédit.
De même tous les matins, le premier soin des employés, qui y gravitent, est de s’enquérir des audiences que va accorder le chef de l’État. Ceci, du gendarme au bureaucrate. Aux visiteurs, ils réclament des « petits-déjeuners, déjeuners ou dîners », selon les heures. L’importance des « cadeaux » est en fonction du gabarit de l’hôte. Ainsi, ceux qui vont voir le président s’arment en conséquence : dans telle poche, ils classent des billets de cinq mille francs, dans une autre 10 000 Fcfa. Pis les particuliers qui désirent rencontrer le président « payent » généralement le prix de l’audience. La date de celle-ci dépend de l’épaisseur de l’enveloppe qu’ils remettent.
Il est vrai qu’on cache tout au président. On s’arrange du fait avec ses proches collaborateurs.C’est ce qui fait que tous ceux qui y sont affectés font tout pour ne pas être mutés. Les fonctionnaires viennent « acheter » qui une affectation, qui un poste, si ce n’est pas une promotion. Malheureusement, tout porte à croire que ce n’est pas demain la fin des « transactions », dans le palais de la République.
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