La rencontre d’hier entre la Céna et les plénipotentiaires des partis politiques de l’opposition, a plutôt été un tribunal pour juger Me Ousmane Ngom. Les deux parties ont beaucoup dénoncé les manquements du ministre de l’Intérieur,notés dans le processus électoral. Aussi bien face à la Céna, que face aux formations politiques de l’opposition. La non-mise à la disposition de la Commission électorale nationale autonome (Céna), du calendrier des opérations électorales, la non-publication de la carte électorale, le retard de la publication du code électoral, … Tel est la liste non exhaustive des griefs exprimés par la Céna et par l’opposition. Elle a été déroulée hier matin, lors de la rencontre entre les membres de la Céna et les plénipotentiaires des formations politiques de l’opposition, réunies au sein de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa).
Après les membres de la Cap 21, reçus avant-hier par la Céna, c’est au tour de la Cpa de rendre visite à l’équipe de Moustapha Touré. Le président de la Céna n’a pas eu de gêne pour exprimer clairement ce que Me Ousmane Ngom fait endurer à la Céna. Des attitudes qui empêchent la Céna de jouer pleinement son rôle de régulation, de supervision et de contrôle du processus électoral. Et du côté de l’opposition c’est l’absence de concertation sur le processus électoral qui est dénoncée. Car cette situation ne permet pas à la Cpa d’avoir une compréhension du chronogramme des opérations électorales et de pouvoir le suivre. Six mois après sa mise en place, si on doit parler de bilan à mis parcours de la Céna, on dira que celle-ci n’a pas tous les moyens pour jouer son rôle. C’est en tout cas le président de la Céna, qui le dit. D’abord, c’est l’autonomie financière qui n’est pas effective. Sur le budget d’un milliard et neuf cent millions que l’Assemblée lui a attribué, seuls les sept cent millions ont été encaissés. Et pour ce qui est de la supervision et du contrôle, le ministre de l’Intérieur n’a pas donné à la Céna le calendrier des opérations électorales pour lui permettre de se préparer en conséquence. Le discours de l’opposition n’a toujours pas varié à propos de l’importante fraude électorale que préparerait le parti au pouvoir. Au contraire, avec les manquements enregistrés depuis le début du processus électoral, les amis de Ousmane Badiane, coordonnateur des plénipotentiaires, soutiennent que soit les élections n’auront pas lieu à la date retenue, soit elles ne seront pas libres et transparentes.
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