Le développement d’un tourisme responsable nécessite « l’identification et la détermination du nombre de touristes entrant dans le pays. Cela passe par l’instauration d’un Visa d’Entrée pour avoir une idée nette du nombre de touristes qui arrivent au Sénégal à l’image de certains pays Africains comme le Gabon, le Mali, etc. ». Telle est la conclusion du Ministre du Tourisme et des Transports Aériens, Ousmane Masseck Ndiaye, en clôturant les travaux d’ateliers sur le « Plan d’aménagement et de développement touristique durable de la zone Nord du Sénégal ».
En prélude à la rencontre de Saint-Louis prévue en janvier prochain, Dakar a abrité hier un atelier sur le « Plan d’aménagement et de développement touristique de la zone Nord du Sénégal ». cette rencontre a été l’occasion pour le Ministre du Tourisme et des Transports Aériens, Ousmane Masseck Ndiaye, de faire remarquer que le développement d’un tourisme responsable nécessite « l’identification et la détermination du nombre de touristes entrant dans le pays. Cela passe par l’instauration d’un Visa d’Entrée pour avoir une idée nette du nombre de touristes qui arrivent au Sénégal à l’image de certains pays Africains comme le Gabon, le Mali, etc. ». A l’en croire, les résidences para hôtelières constituent une énorme perte pour la destination Sénégal. C’est pourquoi il urge de faire « le grand ménage dans le secteur », avec l’implication des populations appelées à accompagner les autorités par la dénonciation de ces résidences équipées qui, rappelle le ministre, « ne payent aucun droit, aucune taxe », et de mettre fin à la politique des élus locaux qui consiste à distribuer des terrains sans tenir compte de plan d’aménagement et de la finalité des logements qui y sont construits. De même, La lutte contre les agressions passe par l’organisation du secteur. D’ailleurs, rappelle encore le ministre, la police touristique déjà mise sur pied sera équipée et fonctionnelle dès 2007 pour assurer la sécurité des touristes qui visitent le Sénégal.
La diversification, une alternative à la concurrence
Le choix de la zone Nord par les consultants eux-mêmes s’explique par la nécessité que le développement du tourisme doit passer par le Nord, la grande côte. Dans cette grande côte qui part de Lompoul vers la région de Saint-Louis et regorgeant d’énormes potentialités non encore exploitées, « nous allons opter pour le tourisme diversifié. Ainsi on pourra faire le tourisme balnéaire, culturel, en passant par l’écotourisme, la pêche sportive ; autant de produits qui sont fortement demandés par les marchés émetteurs et qui justifient le choix de la grande côte», a précisé le Ministre du Tourisme et des Transport Aériens. Cependant, pour que les Sénégalais ressentent l’impact et les retombées du tourisme, « il faut tirer toutes les leçons de Saly. D’où la concertation entre les acteurs impliqués et intervenant dans le secteur et les populations », pour que chacun puisse voir sa contribution et permettre aux uns et aux autres d’approuver.
Toute fois, la promotion de la destination Sénégal, concurrencée dans son tourisme balnéaire à l’extérieur, « oblige la diversification des produits et l’identification d’autres zones pour atteindre les Objectifs » des autorités qui est de « recevoir 1,5 million de touristes à l’horizon 2010 et 2 millions en 2015. Cela passe par la diversification du produit touristique et la promotion de nouvelles destinations comme la Casamance, le Delta du Saloum, la région de Tambacounda et celle de Saint-Louis. Ces sites devront se positionner « dans la découverte du patrimoine, l’écotourisme, la chasse, la pêche, le golf et les loisirs touristiques, pour une clientèle haut de gamme ». Le Sénégal ne disposant que de 815 établissements hôteliers, soit 15 mille chambres, cette politique de développement touristique prévoit également d’augmenter la capacité d’accueil en faisant passer le nombre de lits de « 34 mille aujourd’hui à 54 mille lits », a ajouté Ousmane Masseck Ndiaye.
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