On pourrait le penser à la lumière de la récente décision prises à par les autorités portuaires et de l’Etat sénégalais dans le but de moderniser le site en y implantant un nouveau quai destiné à accueillir de nouveau bateau dans des conditions plus confortables. Hier, mardi 29, septembre, c’est à un véritable cri du cœur que les journalistes et la presse ont été conviés sur le site du marché.
Des femmes qui se révoltent et avertissent les autorités publiques sur leur futur sort, c’est en somme ce qu’on pourrait retenir de la rencontre avec la presse qu’elles ont organisée hier, mardi 29 mai à Dakar. L’Association des « Commerçantes commerçants » du marché Joola de l’embarcadère de Gorée a tenu à alerter les autorités sur leur situation. Cette rencontre ayant eu pour objectif d’attirer l’attention du gouvernement sur les conséquences qui pourraient en découler.
Pour le Secrétaire général du Collectif des Cadres Casamançais, Moussa Cissé, « la nécessité de moderniser cette partie du port de Dakar dans la perspective de l’arrivée du nouveau bateau, que nous espérons dans les meilleurs délais n’est nullement en cause. Ce qui est demandé à l’Etat et particulièrement au président de la République, c’est de faire preuve de plus d’attention aux problèmes que vivent les Casamançais ». En outre, M.Cissé souligne que « le démantèlement du marché « Le Joola » risque de contribuer à la destruction des échanges commerciaux entre le Sud et le Nord du Sénégal. Il entraînera par ailleurs la suppression de plusieurs emplois non salariés et va prolonger des familles entières dans la précarité, pour certaines dans la misère.
Selon Cheikh Seck, Délégué du Collectif, « La réunion d’aujourd’hui est sensible dans la mesure où on nous a informé que dans ce marché y a un projet qui est la construction d’une gare maritime ». Par ailleurs, il a souligné que « nous sommes là depuis une semaine. Si l’Etat veut nous déguerpir, il devait prendre des mesures d’accompagnement, mais tel n’est pas le cas. Nous avons cru que le président Wade allait nous parler de réformer le marché, mais voilà qu’il nous parle de déguerpissement. Puisque le projet est déjà ficelé nous voulons que l’Etat nous donne un site de recasement pour que nous puissions continuer notre activité », déplore le même délégué.
Selon la présidente Adja Bineta Caraba, « Nous demander aujourd’hui de quitter ce marché c’est comme nous fait vivre la plus grande catastrophe du monde ». Avec une certaine amertume, elle a affirmé qu’un millier d’hommes et de femmes ayant retrouvé espoir, mènent des activités commerciales dans ce lieu qui leur permettent de vivre dignement et d’entretenir leurs familles ». Si le président nous demande de quitter le marché (dans une semaine), la décision pourrait avoir des conséquences graves sur nous tous et tous les gens qui viennent s’y approvisionner. A en croire toutes ces femmes en détresse qui assurent leur survie dans ce lieu exotique, « Nous avons investi nos milliards de francs. Nous ne sommes pas contre le fait de quitter les lieux, mais qu’il nous trouve un nouveau site de d’accueil. »
Les commerçants et commerçantes du marché ont profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités en se disant que le délai d’une semaine est trop court. Et, ils ne peuvent pas déguerpir d’ici car certains ont investi des millions de nos francs dans ce marché depuis sa création. D’ici là si le président ne leur accorde pas une audience, l’association a décidé d’aller plus loin dans sa volonté de faire à une décision politique en organisant une marche jusqu’au palais présidentiel.
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