Il devient de plus en plus imminent de voir toute la population de Touba investir les rues pour réclamer de l’eau. En effet, trop c’est trop, diront certains, Touba n’en peut plus .Il n’est plus question de continuer à contenir ses souffrances. Les populations de la ville en ont marre d’être, depuis maintenant bien longtemps, confrontées à un manque d’eau si criard. Même, Dianatoul , l’ex-fief du regretté Khalife , Serigne Saliou Mbacké n’est pas épargné . L’heure est désormais grave, quand on sait que les deux plus importants forages viennent de tomber en panne.
Touba- F- Ndame et Touba F-7, sans doute les deux forages les plus performants de la ville de Touba ne fonctionnent plus, respectivement, depuis , une semaine pour l’un et quinze jours pour l’autre . Ce qui, du coup, a plongé les localités de Darou Marnan, de Khayra, d’Oumoul Khoura , de Dianatoul Mahwa, et une bonne partie de la localité de Touba –Mosquée dans une soif indescriptible. Le forage de F-Ndame, codé i- 121x0009, susceptible de desservir en eau un peu moins de vingt mille personnes, est certainement le forage dont la panne a le plus causé de dégâts. Les populations, en effet, dont les quartiers sont polarisés par l’installation, souffrent le martyr pour se procurer le liquide. Le cœur de Touba, jusque-là épargné, est venu s’ajouter sur las listes des quartiers âprement touchés par la pénurie. Ceci est dû à la défectuosité de F-7, qui polarisait beaucoup de localités dont une bonne partie de Touba-Mosquée. C’est à peine que les demeures des Khalifes et fils de Khalifes ont échappé à ce cauchemar. Joint au téléphone, Alassane Samb, chef du service régional de l’hydraulique confirme les pannes et assure que les autorités de tutelle ont été mises au courant. Il ajoutera, d’ailleurs, qu’aucune mesure alternative n’est susceptible d’être prise, il faut juste réparer en fournissant les pièces défectueuses. Les femmes , elles , pendant ce temps , sont obligées de se réveiller tôt les matins pour aller puiser de l’eau dans les zones parfois très éloignées de leurs foyers . C’est souvent toute une famille qui s’y met à longueur de journée. A Mbacké, un enseignant nous confie qu’il éprouve d’énormes difficultés à regrouper ses élèves- filles , qui arguent , toujours être retenus par leurs mamans , dans le seul but de les aider dans cette recherche effrénée du liquide. Ce phénomène, poursuit-il risque, véritablement de déteindre sur les résultats de fin d’année. Pourtant, le Khalife général des Mourides n’a jamais manqué de faire remarquer aux ministres en charge de l’hydraulique du Sénégal, que l’eau est une denrée essentielle à Touba. La dernière mise au point, en date, c’est celle qui a été faite bau ministre Oumar Sarr, en décembre 2009, et qui s’était agi de lui faire savoir que la ville religieuse s’étend sur prés de 30 000 kilomètres -carrés et que par conséquent, il urgeait désormais de revoir à la hausse le nombre des forages. Aujourd’hui, à défaut de les voir augmenter de nombre, c’est plutôt, servies sur la table, des pannes qui les rendent non opérationnels les uns après les autres. Deux quartiers ont, par le passé pris leur courage à deux mains, et osé sortir des maisons pour exiger des solutions immédiates, mais maintenant c’est une dynamique concertée qui se prépare dans les prochaines heures. Un plan minutieux a fini d’être concocté. Le gouvernement est averti.
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