Candidat malheureux à la Mairie de Dakar, Imam Mbaye Niang est, désormais, dans une posture qui pourrait l’éloigner, dans les jours à venir, de la coalition Benno Siggil Senegaal, dont il est membre fondateur. Un peu pour dire que «les vainqueurs et les battus de l’an 2000 sont les mêmes». Mais, il faudra que les instances délibérantes du Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds), notamment le Comité directeur, lui en donnent l’aval. En attendant d’en arriver à une telle extrémité, Imam Mbaye Niang et le Pr Iyane Sow sont revenus, hier, lors d’un face-à-face avec la presse, sur les «nombreuses couleuvres avalées pour rester dans Benno». Et le dernier exemple en date est ce qu’Imam Mbaye Niang et compagnie définissent, «cartographie des mairies gagnées par Benno à l’appui», sous le vocable de «boulimie de certains responsables à la base, notamment Ps et Afp». Faisant le listing de 24 municipalités tombées dans l’escarcelle de Benno Siggil Senegaal, Imam Mbaye Niang a, d’ailleurs, indiqué que les deux partis cités plus haut ont réussi à placer leurs hommes à la tête de 21 collectivité locales. A la question de savoir si le dispatching des postes est lié à la participation financière et matérielle des «grands partis», Imam Mbaye Niang dira qu’une telle problématique n’a jamais été évoquée lors des rencontres entre responsables de Benno Siggil Senegaal. «Lors des investitures, au moment où les leaders de Benno s’accordaient sur des principes et des circulaires, certains membres du Front Siggil Senegaal donnaient des mots d’ordre à leur base : soyez plus nombreux sur les listes, dirigez les et restez intraitables. Cela explique que la plupart des listes n’aient été finalisées qu’à l’intérieur des préfectures, après minuit, le jour du dépôt des listes», déplorent Imam Mbaye Niang et Iyane Sow. Non sans se désoler du fait que «le dilatoire a été la stratégie en règle pour faire languir les uns et décourager les autres, pour finir par imposer le fait accompli». Toutefois, le Mrds se réjouit d’avoir quadruplé le nombre de ses élus - de 8 à 34 - d’une législature à une autre.
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