Dans une déclaration datée du vendredi 26 mai consacrée au phénomène d’émigration, l’ Alliance des forces de progrès (Afp) qui s’est penchée sur la question dissuade les candidats à abandonner leur pays. Ils doivent plutôt rester pour le changer.
Le Bureau politique de l’Alliance des forces du progrès (Afp) a consacré hier, vendredi 26 mai, une réunion spéciale sur la question de l’émigration des jeunes Sénégalais à qui « rejoindre dans le combat, de tous ceux et de toutes celles qui considèrent que les Sénégalais, s’ils ne peuvent changer de Pays ont le devoir, le droit et la possibilité de changer leur pays ».
Les « Progressistes » engagent « l’Union Africaine à inscrire dans son agenda l’examen de cette question, aujourd’hui cruciale pour le développement du continent et appelle à un débat national autour des enjeux et des défis que cette problématique de l’émigration des jeunes pose pour le présent et pour l’avenir des populations africaines, seul gage de succès des programmes des Etats du Continent pour sortir du sous développement ».
Devant de tels drames, un acharnement aussi risqué et une telle ampleur de tant de sénégalais à braver le désert et la mer, en ne voyant leur devenir et celui de leurs familles qu’en dehors du Sénégal, il y a l’impératif de situer les causes et de trouver des solutions efficaces et durables à ce problème
Pour l’Afp, tous les secteurs vitaux de l’économie nationale sont touchés par la mauvaise gestion de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui plonge le monde rural dans une détresse insoutenable. L’industrie en crise comme c’est le cas des ICS met des milliers de salariés et leurs familles en difficulté. Le tourisme, l’artisanat, mal en point, n’aident plus à améliorer la vie sociale du pays. Sans compter les systèmes éducatif et sanitaire. Leurs défaillances justifient les révoltes légitimes des élèves, des étudiants, des enseignants, des parents et des acteurs de la santé et des usagers des services publics. « C’est le désespoir, la perte des repères, un fort sentiment d’injustices commises dans la gestion de la demande sociale, qui ont conduit de jeunes sénégalais à risquer leur vie au milieu de l’océan et dans des conditions de totale insécurité, au travers de réseaux organisés », soutiennent les camarades de Moustapha Niasse.
Un chômage massif, selon l’Afp, touche toutes les catégories de la population en âge d’être dans la vie active et en particulier la jeunesse, pendant que l’utilisation des ressources publiques au service de la nation se trouve très éloignée des supposés priorités actuelles du pouvoir en place. En tout cas, cette situation et bien d’autres facteurs de régression économique et sociale, imputables au pouvoir libéral, de l’avis des « Progressistes », portent un grave préjudice aux forces vives du pays sous-utilisées et souvent inutilisées. Les événements et drames de l’émigration clandestine proviennent de cette situation.
Ainsi, « l’alternative à la politique de WADE et de ses alliés se pose avec force et urgence. L’AFP y travaille, avec parmi ses priorités, de construire le Sénégal avec les sénégalais et pour les sénégalais afin que quitter le Sénégal ne soit plus une fatalité mais un choix libre des citoyens, pour contribuer au développement de leur pays ».
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