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Dans sa publication ‘La voix des élus locaux’, l'Union des associations d'élus locaux (Ual) révèle que de par les textes et lois de la décentralisation, les rôles et responsabilités des ces chargés de la mise en œuvre des compétences qui leur sont transférées sont très étendus. Et s'il est vrai que leurs engagements se mesurent à leur détermination à apporter des solutions concrètes aux problèmes des populations qui ont pour noms, entre autres, insalubrité, inondation, déficit sanitaire, éducatif, culturel, insuffisance des services publics, pour autant, cette volonté ne saurait, à elle seule, suffire. L’élu local est ainsi attendu sur ses capacités managériales à agir sur les phénomènes qui agitent la vie socio-économique de sa localité. ‘Gérer, c’est prévoir’, dit l’adage. L’élu local est aussi attendu sur ce point, même si son mandat est circonscrit sur une période de 5 ans. Et les administrés militent en faveur d’une bonne gouvernance qui doit se traduire, dans les faits, par une transparence dans la gestion des affaires locales et une participation effective des populations dans la résolution des affaires de la cité. L’information, la concertation, la planification participative sont les maîtres-mots de la mobilisation sociale et par là même du développement local. Quid du statut de gestionnaire-élu local. A ce niveau, le hiatus entre les besoins des populations et les possibilités réelles des collectivités locales le place dans une situation précaire dès l'instant que la fin de l’Etat-providence le met au-devant de la scène dans un espace où décisions administratives et obligations légales cohabitent dans un environnement largement politisé. Sous ce rapport, l'Ual renseigne que l’élu local est aussi tributaire de la bonne gestion financière dans un contexte de rareté des ressources. Il lui revient donc de trouver les meilleures voies pour optimiser ses recettes : investissements, partenariat avec le secteur privé, coopération décentralisée, emprunt, aucune piste n’est à négliger.
Donc, autant dire que le financement du développement local constitue un défi quotidien, ce d’autant que les populations ne sont pas toujours au fait des possibilités réelles de leurs collectivités locales. L’élu local est aussi au centre de nos pratiques culturelles. Sa maniabilité se mesure à sa capacité à résoudre les problèmes sociaux des citoyens qu’il gouverne. A lui les factures d’électricité, les ordonnances élevées, les moutons de Tabaski onéreux, etc. La note lui est souvent réservée s’il veut garder son statut de leader. A lui aussi les manifestations à caractère social : baptême, enterrements, mariages, etc. Les “Diakhals” et “Ndawtals” doivent être à la dimension de l’homme. Il y va du respect de l’autorité locale qu’il incarne. Paroles d'élus au Sénégal!
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