Les événements du mardi noir dernier de Kédougou sont en train de prendre une autre tournure .Les jeunes qui sont toujours prêts à en découdre avec les militaires et gendarmes qui continuent d’assiéger la ville décident de venger Sina Sidibé et exigent qu’on libère leurs camarades qui sont au nombre de sept qui ont été appréhendés depuis le mardi. Une délégation conduite par l’ancien député maire socialiste El hadji Bocar Sidibé était partie rencontrer le gouverneur pour statuer sur le cas des arrêtés et faire revenir la paix dans le pays de feu Mamba Guirassy.
Une accalmie précaire avait régné dans la nouvelle région de Kédougou après les affrontements qui avaient opposé les jeunes et les forces de l’ordre qui avaient ouvert le feu sur la foule tuant deux marcheurs et blessants une dizaine. Parmi les manifestants aussi certains ont été arrêtés par les pandores .Ils seraient au nombre de sept à en croire les camarades et parents de Sina Sidibé. Depuis hier matin toute la ville était sous haute sécurité. Des militaires et gendarmes super armés avaient quadrillé toutes les grandes artères de la commune pour empêcher les jeunes de reprendre du poil de la bête. Ce que les manifestants aussi avaient compris mais bien avant ils ont été dissuadés par le président régional du conseil islamique Thierno Mamadou Alpha Bâ. Ce dernier vu son aura et son influence qu’il a dans la ville leur avait dit qu’il en ferait une affaire personnelle. C’est hier aux environs de treize heures que la délégation conduite par l’imam est partie à la gouvernance. Au menu des discussions il y avait la libération sans condition des camarades, parents et amis de Sina Sidibé et l’installation d’un climat apaisé qui sera bénéfique pour tous. La famille de la victime avait exigé l’autopsie du cadavre de Sina qu’un médecin légiste de l’hôpital principal devait faire pour confirmer la mort par balle du défunt. Selon nos sources le médecin qui serait d’origine portugaise et qui était accompagné par une dame aurait remis une copie du rapport à la brigade de gendarmerie de Kédougou. Quant à la famille de la victime ils sont toujours dans l’expectative car n’ayant aucune information sur le contenu dudit rapport. Pour le gouverneur il ne serait pas contre la libération des jeunes mais on a appris de sources sures que les forces de l’ordre sous les ordres du colonel commandant de la zone numéro 4 les marcheurs auraient ramassé et gardé des armes .Et eux (les forces de l’ordre) aussi à leur tour exigent que les jeunes rendent toutes les armes que les marcheurs avaient récupérées. Une chose que les manifestants ont balayée d’un revers de main. Aux dernières nouvelles les étudiants auraient commis leur propre médecin légiste afin qu’il fasse une contre autopsie. En tout cas cette situation est loi de connaître son épilogue.
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