MAGISTRATURE - Après le scandale de la corruption : Non à la généralisation des fautes

L’introspection a pris fin. Et les leçons ont été retenues après le scandale de corruption dans la magistrature. Alors, à l’issue de leur Assemblée générale, ce week-end, à Saly, le bureau exécutif a étrenné un ensemble de recommandations. Mais, c’est surtout pour préciser que la corruption n’est pas sous toutes les robes rouges. Ainsi, dans le communiqué parvenu à notre Rédaction, les camarades de Mamadou Dème condamnent de façon vigoureuse les attaques généralisées contre la magistrature et réaffirment leur attachement aux valeurs de probité et d’intégrité que requiert l’exercice de la Justice, suite aux faits de corruption dénoncés par «des collègues vigilants».

Après ces attaques jugées graves et abusives et dirigées contre l’ensemble des magistrats, l’Ums tient à faire remarquer que les événements regrettables qui se sont récemment passés ne sauraient servir de prétexte pour jeter l’opprobre sur toute la corporation. Et pour éviter que de telles considérations ne se répètent, les magistrats ont recommandé à leur bureau exécutif d’élaborer une stratégie de communication plus adaptée aux exigences du monde moderne. Plus que cela, ils suggèrent l’organisation de journées d’études en vue d’échanges sur le statut, l’éthique et la déontologie afin que l’institution judiciaire soit reconnue pleinement et entièrement comme un pouvoir constitutionnel.

Cela pour répondre à l’aspiration légitime des populations à une information juste et crédible. Pour cela, l’Ums engage ses membres à un «réarmement moral» pour relever les défis qui les interpellent. Enfin, elle se dit réjouie par les acquis importants que le bureau exécutif a obtenus et l’engage à poursuivre le dialogue avec le pouvoir exécutif tout en saluant les efforts remarquables consentis par le président de la République pour le renforcement de l’indépendance et de l’efficacité de l’institution judiciaire.