L’accès à Ziguinchor par la nationale 4 était impossible pendant de longues heures ce lundi 1er septembre 2008. Un camion semi -remorque de transport de marchandises immatriculé DK 5559 AA en provenance de Dakar a dérapé et s’est incliné de travers de la chaussée à environ un kilomètre du pont de Ziguinchor, dans la zone de mangrove, rendant impossible toutes formes de manœuvres pour les autres automobilistes. Au delà de cet incident, l’état du pont Emile Badiane en dégradation avancée inquiète.
L’accident est survenu vers 2h du matin, après une forte pluie. C’est vers 10 heures qu’un camion du génie militaire est parvenu à extraire le camion de la boue. Pendant ce temps, la circulation était complètement perturbée dans les deux sens. La chaussée en dalots entre Tobor et Ziguinchor, en pleine zone de mangrove, est dans un état de dégradation très avancée. Construite dans les années 1970, cette chaussée a visiblement atteint ses limites et devrait être refaite.
Mais cette situation de la chaussée de Tobor n’est que la partie visible de l’iceberg. Le plus difficile est à venir et il concerne le pont Emile Badiane. Long de 640 m, ce pont, sur le fleuve Casamance, à l’entrée de Ziguinchor, menace de s’écrouler à tout moment. Tous les automobilistes et les usagers en sont conscients et vivent une peur réelle chaque fois qu’ils montent sur ce pont qui est dans un état de dégradation très avancée. La situation devient plus inquiétante lorsque les énormes camions de transports de marchandises en provenance de Gambie en direction de la Guinée-Bissau, via Ziguinchor, montent sur le pont. Les pêcheurs vous disent que l’ouvrage bouge et menace de s’écrouler. Les autorités conscientes des risques que présente ce pont, construite en 1979, ont installé un check-point de gendarmerie pour empêcher que deux camions ne montent en même temps sur ce pont ou s’y croisent. Pourtant, dans le programme dit de reconstruction de la Casamance, il est bien prévu la réhabilitation de ce pont. Mais les travaux tardent à démarrer et chaque jour qui passe augmente les risques sur cet ouvrage qui commande l’entrée et la sortie de Ziguinchor par la nationale 4. Rien à l’horizon ne semble indiquer que la réhabilitation est imminente. En attendant, automobilistes et usagers prennent leur mal en patience en priant de tout cœur pour que l’irréparable ne se produise.
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