«Je suis bouleversé», s’est ému le ministre du Travail, Diakaria Diaw, a l’évocation des chiffres sur les risques liés au travail, vendredi dernier à Dakar lors de la 14e Journée africaine de la prévention et des risques professionnels. Un décès toutes les quinze secondes au cours du travail à travers le monde, 270 millions d’accidents professionnels mortels et non mortels par an, 160 millions de travailleurs souffrent de maladies liées au travail. Ce sont là les estimations du Bureau international du travail (Bit) repris par le directeur général de la Caisse de sécurité sociale (Css) du Sénégal, Ibrahima Guèye dit Iba. Célébrée sur le thème «Sécurité et santé au travail : défis et perspectives», cette journée est à l’initiative de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (Iaprp) dont Iba Guèye assure la présidence.
Selon M. Guèye, «la situation est particulièrement grave et alarmante dans les pays africains, où la probabilité d’être victime d’un risque professionnel serait 3 à 5 fois plus élevée qu’en Europe». De quoi, a-t-il indiqué, appeler à la réflexion et surtout à l’action. Notamment assurer la promotion de l’inspection médicale du travail et informer les salariés et leurs employeurs sur les droits et obligations à la prévention, à la reconnaissance et la réparation, a noté le directeur général de la Css. Du même avis que M. Guèye, le président du Conseil d’administration de la Caisse, Mamadou Racine Sy, a martelé que «ce décompte macabre doit inciter à plus de mesures préventives».
Pour le ministre de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi et des Organisations professionnelles, «les accidents et problèmes de santé liés au travail peuvent et doivent être évités». C’est d’autant plus nécessaire que cela influe non seulement sur la vie des travailleurs et de leurs familles, mais également sur la production et la rentabilité des entreprises, a souligné le ministre d’Etat Diakaria Diaw. «La revitalisation des inspections du travail est essentielle pour progresser vers des conditions de travail meilleures, plus sûres et plus saines», a avisé M. Diaw. Son département, a-t-il dit, s’engage à «œuvrer pour une réduction sensible des risques professionnels», annonçant dans ce sens la tenue, sans donner de date, des Etats généraux de la sécurité et de la santé au travail
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