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En effet, le Comité d’initiative pour l’achèvement du 3e congrès considère qu’après son 2e Ccongrès de 1992 à Dakar, le Rnd est demeuré seize ans sans tenir de congrès, en violation des dispositions statutaires du parti. Mieux, les membres du comité estiment que, ‘du fait des manœuvres dilatoires du secrétaire général sortant Madior Diouf’, le 3e Congrès a été ‘dûment’ convoqué et ‘indûment’ reporté à plusieurs reprises depuis 2004. Ainsi, les contestataires constatent que le déroulement du 3e Congrès ouvert à Thiès le 14 juin 2008 a été perturbé et suspendu le lendemain, tandis que le Comité directeur (Cd) d’achèvement du 13 juillet à Dakar a également été bloqué à la suite des ‘manipulations frauduleuses’ du Sg sortant, ‘dignes de l’Ups d’antan, notamment son refus obstiné de céder la présidence du congrès à un présidium élu, à Thiès comme à Dakar’.
Voilà pourquoi le comité d’initiative déplore ‘la déloyauté’ consistant à annoncer publiquement sa volonté de prorogation de son mandat pour deux ans ‘en dehors des instances, puis à se rétracter en privé sur cette échéance, en affirmant qu’il faut oublier ces propos tenus en réponse à des journalistes’. De même, Dialo Diop et ses camarades dénoncent ce qu’ils appellent ‘les contrevérités propagées par le Sg sortant, qui se contredit en invoquant d’abord un consensus fictif, puis un décompte fantaisiste, pour tenter de justifier sa prétendue reconduction à la tête du parti, lui qui n’hésite pas à calomnier et à insulter par voie de presse des responsables du Rnd’.
Voulant obliger Madior DIOUF à se démettre : Les contestataires excluent de quitter le parti
Le secrétaire général du Rnd ne doit pas s’attendre à voir ses camarades se résigner pour accepter de se ranger derrière lui. Selon certaines informations que nous détenons, les contestataires vont maintenir la pression sur Madior Diouf pour l’obliger à dialoguer, à défaut de se démettre. Et la mise sur pied du nouveau comité d’initiative pour l’achèvement du 3e congrès est un premier jalon. En effet, les contestataires, contrairement à ce qui se fait dans certains partis politiques en temps de crise, ne vont pas quitter le Rnd. ‘Ils revendiquent tous l’héritage politique de Cheikh Anta Diop et il est hors de question pour eux de claquer la porte. Ils ont décidé de se battre à l’intérieur du parti jusqu’à obtenir gain de cause’, révèle une source bien au fait de la brouille entre Madior Diouf et ses camarades.
Ce qui signifie que les membres du comité risquent, dans les prochains jours, de bloquer le fonctionnement du parti. Et ainsi le secrétaire général pourrait être obligé de passer à la table des négociations avec la médiation de certains ‘sages’. L’issue de cette médiation serait donc de trouver une solution avec les contestataires qui ne reconnaissent plus Madior Diouf comme le secrétaire général du Rnd.
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