Le Tourisme est à l’honneur tant comme focus aux Assises de l’Entreprises qui se sont ouvertes hier qu’au niveau du Salon du tourisme Sénégambien « Mboka ». Il ne reste plus qu’à concrétiser les bonnes nouvelles annoncées : baisse de la Tva, réforme des baux, etc.
Il y a eu l’unanimité autour de la question de la baisse de la Tva entre autres mesures incitatives pour la relance du tourisme. Considérée comme le 3ème secteur pourvoyeur de croissance et de devises, l’une des grappes de la Stratégie de croissance accélérée (couplée à l’artisanat et aux industries culturelles), avec un chiffre d’affaires de plus de 300 milliards, le secteur présente pourtant un sac de doléances vaillamment défendu par le Président du syndicat des professionnels du tourisme, Mamadou Racine Sy. Pour ce dernier qui a introduit la présentation d’une étude sur l’impact de la crise internationale, présidée par le ministre Thierno Lo, l’engagement du gouvernement doit impérativement être concrétisé pour leur permettre de faire face à la concurrence et réaliser l’ambition d’aller à 2 millions de touristes d’ici 2015. « Les professionnels n’attendront plus au-delà du 1er janvier 2010 », a t-il lancé. Alors que pour Baïdy Agne, « la baisse de la Tva est une décision communautaire. L’Uemoa étant d’accord pour que chaque pays identifie 10 secteurs ou biens sur lesquels appliquer un taux réduit. » Auparavant, le Premier ministre avait salué la pertinence du choix d’un secteur à forte valeur ajoutée et les mesures phares prises par le gouvernement, notamment la mise en place d’un crédit hôtelier, l’élargissement des compétences de la Sapco, sans oublier la confiance réciproque entre le secteur privé et l’Etat. Pour le ministre du Tourisme et de l’Artisanat « il y va de la crédibilité de notre système ». Car, s’inspirant des exemples du Maroc et de la Tunisie, Thierno Lô estime que les réformes, les incitations et la flexibilité sont « une voie obligée ».
A l’issue de la présentation de l’étude intitulée « Impact de la crise financière internationale sur le secteur du tourisme au Sénégal », le Directeur général des impôts et domaines a toutefois remis les pendules à l’heure. Selon Amadou Bâ, presque tous textes sont prêts, y compris sur d’autres incitations. Mais « ce sont des réformes très lourdes en raison de leurs implications socio-économiques », a-t-il précisé avant d’ajouter que l’Etat est d’ailleurs engagé dans une réflexion globale pour des réformes en profondeur, embrassant notamment l’accès et la sécurisation à la propriété foncière.
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