Recevant samedi dernier le mouvement des pionniers du Sénégal en forum thé-débat, le Premier secrétaire du Parti socialiste, dit que vu « la mise à genoux de l'économie du Sénégal », il n'est pas un messie pour renverser la tendance. Mais, tient-il à préciser, « c'est ensemble que nous allons régler les problèmes des Sénégalais ». Une rencontre avec le directoire du Ps, pour « parler » avec ces jeunes, sans dérobade, de « la situation délétère du pays », mais aussi de pister des voies et moyens de sortie de cirse, sans pour autant dresser des promesses « utopiques ».
Samedi dernier, des centaines de jeunes et femmes avaient investi les locaux de la maison du Parti socialiste pour « auditionner » leur Premier secrétaire, Ousmane Tanor Dieng. Sorte de grand jury, pour le questionner et l'écouter « sur son programme de gouvernance », notamment en ce qui concerne la politique de jeunesse, le sauvetage de l'école sénégalaise, le secours à l'industrie et au monde rural ». Pour faire revenir l'espoir des nombreux Sénégalais, « qui meurent, et se meuvent chaque jour dans les difficultés, accentuées par les ténèbres de la Sénélec et du manque de gaz, de bois de chauffe, et de tout ». Issa Lô, coordonnateur des pionniers du Sénégal, a condensé la souffrance des Sénégalais, et particulièrement de la jeunesse, en ces termes : « Non-respect des promesses faites à la jeunesse par le président Me Wade, une économie en perte de vitesse avec une flambée des prix des produits de première nécessité, des scandales financiers répétitifs, des violations des libertés… » Une quarantaine de jeunes ont pris la parole à sa suite, pour appeler Tanor à prendre en compte leurs préoccupations une fois au pouvoir. Le président de la république et le chef de parti, seront-ils dissociés ? Le président affichera-t-il son appartenance religieuse ? Quelle politique pour la jeunesse, l'école, l'émigration, le monde rural ? Bref, quel Sénégal de demain, si toutefois les socialistes reviennent aux commandes ? Des requêtes, qui ne couperont pas l'appétit de Ousmane Tanor Dieng, entouré entre autres de Abdoul Khadre Cissokho, Aïssata Tall Sall, Abdoulaye Elimane Kane, Daouda Sow, Thiédel Diallo. « Je ne suis pas un messie. D'ailleurs, je n'y crois pas. La gestion du Sénégal a besoin d'hommes de qualité, de jeunes dynamiques et motivés. C'est ensemble que nous allons développer le pays ». Le Premier secrétaire a tenté de répondre à toutes le questions, donnant même des ébauches de solutions. « C'est en cherchant que l'on trouve ». Ainsi Tanor, après une « réquisition » de plus d'une heure d'horloge, a déclaré être prêt à servir le pays et à faire stopper les dérives, mais pas avec une baguette magique. « Ensemble, avec un esprit d'écoute, de partage, nous pouvons arriver à bout de nos difficultés », poursuit-il. Il compte ainsi, convoquer les états généraux de l'emploi et de l'économise, pour poser les premiers jalons de la rupture. C'est sur ce que les jeunes, invités par les pionniers du Sénégal, se sont déclarés prêts à accompagner le Ps, si toutefois ce parti s'engage à matérialiser leurs projets une fois au pouvoir. Et non de les « transformer en éternelles promesses ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion