La Maison des écrivains a abrité, hier, la cérémonie de dédicace du livre de Me Boucounta Diallo intitulé «La crise casamançaise : problématique et voies de solution». Occasion saisie par l'auteur dudit ouvrage pour suggérer la mise en place d'une Confédération Sénégal-Gambie-Guinée Bissau. Une solution «à long terme» qui devrait, à l'en croire, mettre fin au conflit casamançais.
«La solution à la crise casamançaise sera culturelle». C'est la conviction exprimée, hier, par Me Boucounta Diallo, à l'occasion de la cérémonie de dédicace de l'ouvrage qu'il a consacré au conflit qui mine la région méridionale du Sénégal depuis près de trois décennies.
Selon Me Diallo, «il faut envisager des solutions à court et long terme». Mais, il tient à préciser que «les solutions à long terme sont les véritables solutions». «Ce problème est culturel. Il faut une solution culturelle», souligne l'auteur de «La crise casamançaise : problématique et voies de solution». Avant de suggérer la mise en place d'une Confédération Sénégal-Gambie-Guinée Bissau. Me Boucounta Diallo demeure en effet convaincu qu'on ne peut écarter la Gambie et la Guinée-Bissau dans la recherche de solutions à la crise casamançaise, estimant que leurs populations sont historiquement liées à celles de la région Sud du pays.
Quant au journaliste-politologue Babacar Justin Ndiaye, spécialiste du dossier casamançais, il dit être nullement surpris par le regain de violence dans la région méridionale du pays. «Dans une situation de ni paix ni guerre, on a un potentiel de violence. À tout moment, ça peut rebondir», indique M. Ndiaye. À son avis, «il faut expérimenter les trois D. Il faut dialoguer, décider et avoir un dessein». «Envoyer des généraux négocier est une grande erreur. Que les militaires fassent la guerre, que les autres discutent de paix», déclare le journaliste-politologue qui dit être favorable à la désignation d'un Monsieur Casamance. «Il ne faut pas se voiler la face. Il faut que le dossier soit suivi par quelqu'un», souligne Babacar Justin Ndiaye. Avant de marteler : «Le pouvoir doit prendre en charge le dossier. On ne soigne pas un cancer politique avec du kinkéliba. Il faut mettre le paquet».
Serigne Diop, Médiateur de la République, qui présidait la rencontre, soutient pour sa part qu'«aucun acte généreux de paix n'est de trop. Il faudra bien que nous nous parlions entre Sénégalais. Rien ne résiste au volontarisme de personnes décidées».
1 Commentaires
Titi
En Janvier, 2014 (16:48 PM)Participer à la Discussion