L'hôtel Radisson Blu qui a coûté 27 milliards de F Cfa, est menacé par 1'avancée de la mer. Une situation préoccupante qui a poussé ses promoteurs à appeler la Compagnie sahélienne d'entreprise (Cse) spécialisée en bâtiment et travaux publics pour effectuer les travaux de réparation nécessaires à la sauvegarde de ce bijou. Seulement cette entreprise qui cible un site d'extraction de la roche adéquate pour la réalisation de ses travaux bute sur une interdiction du souspréfet des Almadies, suite à la division au sein de la collectivité léboue propriétaire du terrain.
Les infrastructures réalisées dans le cadre de la préparation du sommet de l'Organisation de la conférence islamique (Oci) à Dakar continuent de montrer des signes de défaillance. Après le tunnel de Soumbédioune que l'Etat peine à réceptionner du fait des interminables rafistolages, c'est au tour de Radisson Blu, érigé sur la Corniche-Ouest, de laisser apparaître ses premiers dysfonctionnements. L'infrastructure commence à faire les frais de l'érosion marine, après que sa digue de protection qui a été fortement endommagée par les vagues durant les mois derniers. Une situation qui fait courir des risques aux bâtiments de l'infrastructure situés sur la façade maritime.
Optant pour le risque zéro, les investisseurs qui ont mis des milliards dans ce bijou touristique ont décidé de reprendre la digue de protection autour de l'hôtel. C'est dans cette optique que travaille la Cse qui a été appelée pour effectuer les travaux nécessaires. Cette entreprise de Btp a commencé depuis le vendredi 18 décembre dernier l'extraction des roches adaptées à ce genre de travaux à partir d'un site situé à Ouakam. La Cse recherche du moellon, pierre de calcaire tendre pour la construction. Il s'agissait pour cette société de faire des opérations de prospection dans la zone côtière proche en tenant compte de l'adaptation au milieu marin à réparer de la matière première recherchée, mais aussi de la proximité du site de son extraction pour la maîtrise du coût de l'opération qui va rallonger la facture globale de la construction des hôtels en question.
Selon une source très active dans le milieu de la construction, «les risques qui pèsent sur les hôtels situés sur la façade maritime sont à prendre très au sérieux, parce que les bâtiments sont construits sur le versant du littoral ouest et q'une seule brèche liée à l'érosion marine pourrait se répercuter sur l'espérance de vie des édifices». Pour ne pas en arriver à cette situation de «complication», notre interlocuteur indique qu'il faut nécessairement une intervention soustendue par une étude préalable visant la «consolidation des bâtiments exposés à l'avancée de la mer ou aux assauts des vagues».
Abdoul Aziz Seck
Source Le Populaire
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