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«Le responsable de la Cap21 (ndlr : Iba Der Thiam) ignore simplement ce qui s'est passé, parce qu'il s'occupait de Abdoo ñu doy», fulmine le leader de la Ligue démocratique (Ld). À en croire le Pr Abdoulaye Bathily, «le Ndi était intervenu au Sénégal en 1988, mais ce n'était pas pour faire de la médiation. Il avait offert ses services pour nous aider à avoir une documentation sur plusieurs systèmes politiques. Il n'y a jamais eu d'intervention du Ndi concernant une médiation».
Ousmane Badiane, président de la Commission électorale nationale de Bennoo Siggil Senegaal, abonde dans le même sens que son camarade de parti. «Demander l'arbitrage du Ndi, c'est insulter les Sénégalais. Le Sénégal manque de toit, sauf de personnalités indépendantes intègres», tonne M. Badiane. Qui ne manque pas de s'interroger : «Comment des étrangers, qui ne connaissent pas la trajectoire de notre vie démocratique, peuvent-ils arbitrer ?» La conviction du responsable «jallarbiste» est faite que «l'audit du fichier électoral est indispensable».
Lui emboîtant le pas, Landing Savané se veut plus radical : «Aujourd'hui, le ministère de l'Intérieur est hors-la-loi. L'audit du fichier devrait permettre de vérifier sa fiabilité. La mère des batailles, c'est le contrôle des élections sur le terrain».
Même son de cloche du côté de l'économiste Ibrahima Sall, président du Mouvement pour la démocratie et les libertés (Model). «L'audit du fichier électoral est primordial. Il faut faire face frontalement au régime libéral, qui ne reculera devant rien pour essayer de truquer les élections. L'heure est la mobilisation. Nous disons non à la dévolution monarchique du pouvoir», déclare-t-il.
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